Interrogé par nos confrère du journal Le Jour sur l’éventuel projet de création de poste de vice-président au Cameroun, Me Henri Njoh Manga Bell révèle que cette initiative ne va rien apporter de bons aux populations. Il s’agirait selon l’avocat de « simples stratégies politiques ».
La réforme constitutionnelle dont parle de plus en plus les journaux ces derniers temps et qui faut-il le rappeler n’est confirmée à aucun niveau de l’exécutif ni même du législatif ne nous semble pas être une priorité pour le Cameroun. Quel impacte pourrait en effet avoir aujourd’hui la création d’un poste de vice-président dans la vie des camerounais ? De toute évidence aucun. Il ne s’agirait donc à notre avis que de simples stratégies ou manigances politiques dont le but se situerait aux antipodes de l’intérêt général du Cameroun et des camerounais.
Le Cameroun souffre énormément d’un mal récurrent qui est la mal gouvernance. Ce mal est présent dans tous les secteurs et à tous les niveaux.
Ce constat appelle à une plus grande prise de conscience et à une mobilisation générale de tous les Camerounais car il s’agit là d’une urgence véritable et non d’une manœuvre politique visant à perturber la marche du Cameroun vers l’émergence. C’est pour cela qu’au niveau de Transparency International Cameroun, nous n’avons de cesse à déployer un plaidoyer pour notamment l’avènement d’une loi anti-corruption et la mise en place d’Institutions de gestion des avoirs de l’état qui auraient été volés ou détournés.
C’est également pour cela que nous plaidons pour la publication d’un décret d’application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs. Nous pensons enfin qu’un renforcement du corpus répressif actuel est nécessaire et que celui-ci pourrait se faire à travers la pénalisation de l’infraction d’enrichissement illicite, exposée à l’article 51 alinéa 2 de la loi du 11 Juillet 2018 portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun…