• Bello Bouba Maigari prépare l’après Biya
• Il se sent trahi par le réseau de Ngoh Ngoh
• Il crée une nouvelle alliance
Plusieurs militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ont été surpris d’apprendre que leur leader Maurice Kamto a répondu à l’invitation du président de l’UNDP pour assister au congrès dudit parti. L’amitié soudaine entre cette formation politique proche du RDPC et le MRC a été provoquée par la nouvelle tournure que prennent les choses à Etoudi.
Bien introduit dans le sérail, Bello Bouba Maigari ancien premier ministre et actuel ministre d’Etat, a eu vent du projet de modification de la constitution avec la création de deux postes de vice-président qui seront partagés entre un anglophone (Paul Atanga Nji) et natif du Sud (Ferdinand NgohbNgoh). Se sentant rejeté par les seins, Bello Bouba Maigari a ainsi décidé de faire une démonstration de force en prouvant au réseau du secrétaire général de la présidence de la République qu’il est bien capable de faire de nouvelles alliances pour renverser le régime.
Fin produit du système colonial, Bello Bouba Maigari est nostalgique de l’axe Nord-Sud créé par les colons français qui consistait à passer le pouvoir à tour de rôle entre Nordistes et Sudistes. L’introduction dans ce plan d’une nouvelle région (NOSO) n’a pas été du goût de l’ancien premier ministre de Paul Biya.
Pour Maurice Kamto, cela tombe bien. Ce rapprochement de circonstance lui permettra de renforcer sa base et d’avoir une grande oreille au sein de la machine RDPC.
‘’ Bello Bouba Maigari se retrouve aujourd'hui en position délicate suite à ce projet de changement de constitution dont il a eu vent. Il a donc décidé de faire d'autres alliances. C'est pour cela qu'en toute précipitation, il faut appel à Maurice Kamto. Maurice Kamto dans son intervention a dit qu'il n'avait pas préparé de discours, cela veut dire que ce n'était pas pensé avant. Voyant que Maurice Kamto était dans une position de changement, Bello Bouba Maigari a voulu lancé aussi un défi à son propre camp, le camp au pouvoir’’, explique Remy Ngono.