Le Tribunal Criminel Spécial (TCS) a entamé la semaine dernière, l’examen public d’une affaire de détournement de fonds publics supposé dans les recettes des finances dans les stations de pesage dans certains axes routiers. D’après le rapport d’enquête fourni en prélude à l’ouverture des débats publics, il en ressort que les postes de pesages concernés sont les stations de Nomayos (Mbankomo dans le Centre), Nkankanzock, Ndjombé et Bekoko dans le Littoral.
D’après l’hebdomadaire Kalara du lundi 6 novembre 2017, neuf personnes sont soupçonnées d’avoir distrait 750 millions FCFA. Les deux principaux accusés du vol de 715 millions à eux seuls, sont en fuite alors que quatre de leurs compagnons d’infortune sont en détention à la prison centrale de Yaoundé Kodengui. Les trois autres quant à eux, comparaissent libres. Les investigations menées par une mission de contrôle qui s’est déroulée du 23 mai au 16 juin 2016 sous l’initiative du ministère des Travaux publics va permettre de cerner les modes opératoires ayant permis le non reversement des recettes déplorées.
Ainsi, ladite enquête fait état de ce que la plupart des fonctionnaires en service dans les régies concernées prenaient la liberté de retenir à leur guise, une partie des recettes recouvrées, au moyen d’utilisation de fausses quittances de recettes, destinées à minorer les sommes effectivement reversées au Trésor public, peut-on lire dans le journal. Malheureusement, cette enquête ne pourra pas remonter le circuit d’approvisionnement des quittanciers en question, alors que près de 570 millions FCFA se seraient évaporés grâce à ce procédé.
L’hebdomadaire souligne par ailleurs que la station de pesage de Ndjombé est celle qui enregistre le déficit le plus faible (4,4 millions FCFA), à contrario de celle de Nomayos qui elle enregistre 570 millions FCFA, dérobés par les accusés. Par ailleurs, le Coordonnateur du Programme de Sécurisation des Recettes Routières, est, à en croire l’enquête, coupable de n’avoir pas procédé au contrôle régulier des recettes du Trésor.