Actualités of Monday, 4 January 2016

Source: cameroon-info.net

Pour Elimbi Lobe, Paul Biya se comporte comme ...

Lors de son dernier discours à la Nation, le 31 décembre dernier, le Président de la République a annoncé des mesures importantes. Il s’agit principalement de la baisse des prix du carburant à la pompe et de la hausse des montants des allocations familiales. Si les militants et sympathisants du RDPC (parti au pouvoir) se servent de ces deux annonces fortes pour vanter la dernière sortie du Chef de l’Etat, ces arguments n’ont en revanche pas de poids devant les responsables de l’opposition qui, visiblement sont restés sur leur soif.

Pour Serge Soho, secrétaire national à l’organisation de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), «les mesures que le président a prises ne permettent pas aux camerounais d’améliorer substantiellement leur pouvoir d’achat. Il n’a pas parlé de hausse de salaire, il n’a pas parlé de la réduction de certaines choses comme l’électricité, de l’eau courante ou le logement qui plombent le portefeuille des camerounais», remarque le responsable du parti du crabe.

A l’en croire, «le Chef de l’Etat a manqué là l’occasion de se mettre à la hauteur des camerounais dont il a loué le patriotisme, la volonté et l’engagement dans la résilience. On ne peut pas soutenir la croissance sans augmenter le pouvoir d’achat, donc soutenir la consommation.».

Dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, le regret de l’homme politique de l’opposition est tout aussi poignant. N’ayant jamais été au front et n’ayant jamais été présent lors des cérémonies d’hommage aux soldats tombés au front, le Chef de l’Etat aurait pu, selon lui «saisir l’occasion de ce discours pour élever au rang de pupilles de la Nation, les orphelins, tous ces enfants, familles de victimes et familles de soldats qui ont perdu leurs parents», pense le cadre de l’UPC.

Abel Elimbi Lobe, conseiller municipal du SDF à la Commune d’arrondissement de Douala 5ème n’est pas plus tendre. Pour lui, il n’y avait visiblement rien à se mettre sous la dent. « Nous sommes dans une situation où le Chef de l’Etat se comporte comme s’il n’est pas le responsable. «J’ai ordonné», «j’ai instruit», «j’ai dit que»… Il n’est pas dans le Gouvernement. Le Gouvernement est ailleurs, lui, il est ailleurs, peut-être au ciel.» A-t-il déclaré au micro de Radio Equinoxe. De plus, selon ce militant très actif du principal parti de l’opposition, le Chef de l’Etat n’a fait que des redites.

Elimbi remarque par exemple que comme lors du discours prononcé en 2010 lors du cinquantenaire de l’indépendance et lors du discours à la nation de décembre 2011, le chef de l’Etat a évoqué la conjoncture internationale pour justifier la situation économique du Cameroun. «Il est constant et la responsabilité est ailleurs», a lâché celui qui souhaite sans doute voir le chef de l’Etat assumer les échecs de son gouvernement.