Actualités of Wednesday, 6 December 2023

Source: www.camerounweb.com

Pour avoir mal parlé de l'anniv, Marlène Emvoutou reçoit une menace effrayante du RDPC

Le président Paul Biya trop exposé par son entourage Le président Paul Biya trop exposé par son entourage

Nous avons écrit dans un article précédent que l’influenceuse Marlène Emvoutou a dit ses quatre vérités au couple présidentiel. Le sujet est relatif à la fête pompeuse organisée au palais en l’honneur de Chantal Biya qui célébrait son anniversaire.

Nous avons appris que pour avoir donné son avis incendiaire sur la surexposition médiatique du président Paul Biya, Marlène Emvoutou a reçu des menaces d’un élu du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) le parti au pouvoir.

Mais elle ne dégonfle pas. Dans une nouvelle intervention, elle dit tout ce qui suit : « Monsieur Brice Mimala, je viens de prendre connaissance du très long message que vous avez laissé sous ma publication, relative à ce que je considère comme une exhibition malsaine de la vie privée de notre président de la République, son Excellence Paul Biya.

Vous n'êtes pas passé par quatre chemins pour m'informer que mon avis parmi des millions qui circulaient sur la plateforme Facebook était celui qui avait retenu votre attention, et qui pourrait mettre vos vies en danger. J'ai souri, en me demandant ce que j'avais dit qui serait considéré comme un délit.

Si je dis que le président apparaît égaré dans la vidéo qui a été mise en ligne par les proches du couple présidentiel, c'est bien parce que le chef de l'État manifeste son étonnement devant des gens qui lui souhaitent à lui un joyeux anniversaire le 4 décembre. Pire, il semble ne pas reconnaître madame la ministre Célestine Ketcha Courtès quand elle le salue.

Dire que depuis un certain temps, des photographies peu avantageuses du président de la République circulent sur les réseaux sociaux et qu'il fallait contrôler la diffusion des contenus médiatiques qui concernent le président de la République, est-ce un délit ?

À mon avis, le délit est le fait de demander à un président de la République de 90 ans de souffler dans un feu d'artifice. Ceci est une mise en danger de sa vie. Car les flammes auraient pu prendre une mauvaise direction et provoquer un incendie, vous n'avez pas vu qu'il était devant un rideau ?

S'agissant de l'utilisation des feux d'artifices aussi petits soient-ils, il est vivement déconseillé de les utiliser à l'intérieur d'une maison. Je dis que ce type d'images qui nous montrent une certaine négligence de la part de ceux qui ont la responsabilité de la sécurité du chef de l’État, devraient davantage vous inquiéter que ma petite intervention de 5 paragraphes.

Monsieur Brice Mimala, vous êtes un élu du peuple, membre du RDPC. Vous êtes sans ignorer que vous préparez la réélection de votre champion. Alors, la surexposition de la vie privée du chef de l'État, dans une période où les Camerounais attendent des réponses concrètes en ce qui concerne le chômage des jeunes diplômés, la couverture santé, le règlement du conflit dans le Noso, la cherté de la vie, le manque d'infrastructures routières, la criminalité ambiante dans nos grandes villes n'est pas une bonne approche en matière de communication politique…

Monsieur le maire, ailleurs, l'état de santé et l'âge du président de la République sont des facteurs d'analyses politiques. C'est la raison pour laquelle certaines démocraties communiquent au grand public le bilan de santé de celui qui tient les rênes de l'État.

Vu la course à diffusion de l'intimité du président de la République, si nous ne tirons pas la sonnette d’alarme, dans un futur proche, son bilan de santé sera partagé sur méta. Exposer un patriarche de la sorte est contraire à nos traditions ancestrales.

Brice Mimala, les psychiatres et tous les experts en gériatrie vous confirmeront qu'à partir de 80 ans, les facultés cognitives s'altèrent, d'où la nécessité de faire recours à un personnel qualifié pour accompagner la personne âgée. La première dame du Cameroun, madame Chantal Biya est très belle, gentille, avenante, personne n'oserait lui contester ces qualités. Cependant, elle a des réactions en public qui prêtent à confusion. Comme par exemple, quand elle soulève publiquement les mains du chef de l'État pour qu'il salue la foule, qu'elle insiste pour faire la revue des troupes militaires au stade Olembe pendant la CAN 2021, ou alors, quand elle s'acharne sur sa cravate durant le défilé des forces armées pendant le défilé du 20 mai.

La vraie irresponsabilité est celle que vous, jeunes hommes politiques affichez dans l'espace public à travers vos contributions intellectuelles moribondes aux relents de suc pancréatique… Paul Biya n'est pas éternel, mais quand je vois la pauvreté mentale de certains qui occupent des fonctions politiques au Cameroun, je prie tous les jours pour que Dieu lui rajoute 100 ans de vie de plus sur terre pour qu'il continue de gouverner le Cameroun.

Le Paul Biya que j'ai rencontré en 2004 n'aurait jamais admis la présence des caméras dans son intimité. Ce Paul Biya-là n'aurait jamais laissé croire que c'est lui qui donnerait des instructions à la justice de libérer un tel ou d'emprisonner un autre. Fervent disciple de Montesquieu, Il tenait à la séparation des pouvoirs. Il était convaincu que la séparation des pouvoirs était le socle granitique d'une vraie démocratie.

L'ancien séminariste était sobre, discret, l'exhibition et l'opulence ne faisaient pas partis de ces sports favoris. Alors venir me comparer au chef de l'État est vraiment le reflet de l'étroitesse mentale de tous ceux qui sont pistonnés par les réseaux pernicieux du Cameroun. Laissez-moi montrer mes sacs sur Facebook, c'est le seul héritage que mon père m'a laissé pendant que d'autres pères lèguent des fonctions politiques à leurs enfants. C'est vrai que le mien n'était pas très malin.

Revenons sur le Paul Biya de mon enfance, personne ne savait à quel moment il célébrait ses anniversaires, celui-là même qui a fait du temps une arme politique redoutable.

Tous lui reconnaissaient une certaine élégance intellectuelle et morale. Fervent défenseur de la liberté d'expression, ce Paul Biya n'aurait jamais accepté qu'on inquiétât un citoyen pour avoir donné un avis citoyen dans le respect de l'institution qu'il incarne. Alors rendez-nous notre vrai Paul Biya ».