Actualités of Monday, 6 June 2022

Source: www.camerounweb.com

Présidentielle 2025 : Jean-Claude Mbede annonce son retour au pays

Je suis citoyen italien Je suis citoyen italien


• Jean-Claude Mbede Fouda a quitté le Cameroun pour rester en vie

• Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts

• Il évoque son retour sous des conditions

Jean-Claude Mbede Fouda est en Italie depuis qu’il a quitté le Cameroun, sentant sa vie en danger. L’ancien journaliste reconverti dans la coopération internationale, a répondu aux questions posées par le site d’informations Actu Cameroun. Parmi tant d’autres sujets, il lui a été demandé quand va-t-il rentrer au bercail ? Il a répondu.

Vous êtes depuis 10 ans un cadre et expert en coopération du ministère italien des affaires étrangères. Comment fait-on pour partir de journaliste au Cameroun à la diplomatie italienne ?

Le Cameroun est une pépinière de talents. Partout où j’ai travaillé sur trois continents, j’ai été parfois très bien accueilli pacque dans le même pays, des camerounais pour diverses raisons y avaient positivement imprimé leur marque. Au Cameroun, j’ai grandi dans un environnement difficile qui m’a empêché de faire les études rêvées. J’ai travaillé pendant dix ans comme journaliste au plus haut niveau, ayant la coordination de STV à Yaoundé, en même temps que je cumulais les postes de correspondants de Voice of America et Radio Vatican.

J’avais à peine 23 ans. Je suis fier d’avoir incarné une jeunesse camerounaise capable de réaliser ses rêves sans se compromettre, en venant d’une famille misérable. Mais justement c’est à cause de cette façon d’atteindre les sommets sans me compromettre que plusieurs "aines" ont tenté de m’imposer des chemins non conformes à mes convictions.

Très peu de personnes savent que j’ai été arrêté et déféré au parquet de Mfou après fermeture de ma Radio, avant de m’échapper en Italie. Là-bas, j’ai dû recommence mes études au niveau terminal. J’ai passé l’examen d’état de journaliste et suis devenu le premier africain admis au sein de l’ordre national des journalistes italiens dont je suis toujours membre. Ensuite, j’ai eu un master en gestion administrative et financière des opérations humanitaires.

Cela me vaut donc de travailler depuis 2013 pour le compte de l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS) qui est une branche autonome du ministère des affaires étrangères. Je suis un diplomate de la solidarité internationale encore appelée coopération au développement. Seule l’Italie pouvait me permettre de faire le parcours qui est le mien.

J’ai déjà travaillé dans les ambassades d’Italie en Ethiopie, Tunisie, Libye, Pakistan et en Afghanistan. Au Cameroun, on m’a conditionné pour beaucoup plus peu. Depuis que je travaille en Italie, aucune personnalité ne m’a fait de propositions contraires à mes convictions alors que plusieurs sont parfois adeptes des mêmes choses que j’ai dû fuir au Cameroun.


Quand comptez-vous rentrer au Cameroun ?

C’est une question intéressante à poser aux dirigeants. En attendant les très hautes instructions du prochain président de la République, pour le moment je suis citoyen italien et je travaille au plus haut niveau dans la plus prestigieuse des administrations: la diplomatie. Je change de pays tous les deux ans.

Plusieurs personnes de mon âge aimeraient vivre ce type d’expériences dans leur vie professionnelle. Le jour où je serai appelé pour aider le Cameroun et que ma sécurité sera garantie dans une entente bien définie avec le gouvernement italien, je reviendrai. Pour le moment, je me contente de ma famille et mon job passionnant ici.