Les guerres intestines au sein du RDPC ont fait oublier par moment les ambitions des partis politiques de l’opposition qui entendent également succéder à Paul Biya au pouvoir depuis 4 décennies. Alors que le MRC prépare sa convention qui aura lieu ce week-end, le député Michel Nintcheu croit en une coalition de l’opposition pour renverser le régime de Paul Biya. L’ancien cadre du SDF appelle tous les opposants à rejoindre la coalition autour de Maurice Kamto.

« À la veille de la convention du Mouvement pour la renaissance du Cameroun qui se tient du 8 au 9 décembre prochain à Yaoundé, le député Jean Michel Nintcheu, président national du Front pour le changement du Cameroun, invite tous les vrais partis politiques de l'opposition camerounaise à faire bloc derrière Maurice Kamto. Comme en 1992, avec le candidat de l'Union pour le changement, Ni John Fru Ndi. Le député de Wouri-Est expliqué pourquoi. », rapporte le journal La Nouvelle dans sa livraison de ce jour.

Jean Michel Nintcheu est convaincu que l’union de l’opposition pour mettre en difficulté le pouvoir de Paul Biya est encore possible. Déjà en 1992 , John Fru Ndi a réclamé victoire de la présidentielle face à Paul Biya. Son score impressionnant a été réalisé en partie grâce à l’union de l’opposition. Aujourd’hui il sera difficile de voir dans une même coalition contre Paul Biya, le MRC, le PCRN ou encore l’UPC ».

L’avocat camerounais Amédée Dimitri Touko Tom croit toujours en l’union de l’opposition. « En 1990, Maurice KAMTO, jeune professeur d'université à la carrière universitaire et administrative toute tracée, avait, avec un courage rare dans notre société à l'époque et même aujourd'hui encore, pris publiquement position pour la candidature de NI JOHN FRU NDI, Chairman du SDF. Il n'était pas militant encore moins sympathisant du SDF. Et lors de la campagne présidentielle, il avait fait une intervention historique et électrique qui avait galvanisé la jeunesse et les milieux intellectuels.

Aujourd'hui, c'est lui qui représente le Souffle de l'Espoir de notre peuple. Ce ne serait donc que justice de lui apporter toute notre contribution pour lui permettre de nous délivrer de plus 40 ans de souffrances inhumaines », a-t-il écrit.