Actualités of Tuesday, 3 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Présidentielle 2025 : Paul Biya surprend tous ses dauphins

Les cadres du parti sont inquiets Les cadres du parti sont inquiets

Paul Biya continue d’entretenir le flou autour de sa candidature pour la présidentielle de 2025. Selon les confrères du média en ligne 237online, les cadres du parti ont appris avec désolation qu'il n'y aura pas de congrès ordinaire pour désigner le prochain président du parti avant 2025. Cette rencontre était pourtant très attendue car Paul Biya (89 ans) montre de nombreux signes de fatigue et d'incapacité. Or selon les textes du parti, le président du RDPC est le candidat naturel pour l'élection présidentielle. En clair Paul Biya reste le candidat du RDPC pour 2025.

"Selon une source très introduite au cœur du parti au pouvoir, le 4 ème congrès ordinaire du RDPC, n’aura pas lieu. Toute chose qui selon le point de vue d’un cadre du parti qui a requis l’anonymat, laisse planer tout le mystère et l’opacité qui entourent la transition politique au Cameroun, alors que Paul Biya est très loin de sa verdeur d’antan.", révèle la source.

Conscient de la guerre de succession qui fait rage dans le sérail, Paul Biya selon les indiscrétions ne souhaite pas créer plus de tension en ouvrant la voie à la désignation un nouveau président du parti. En effet tous savent que celui qui sera le prochain président du RDPC sera automatiquement le candidat du parti à la prochaine élection présidentielle. Biya tente donc de garder unis le sérail le plus longtemps possible.

« Le dernier congrès ordinaire du RDPC a eu lieu en juillet 2011. Et depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, avec la mort de plusieurs membres du comité central et du bureau politique. À ceux-là, il faut ajouter les membres incarcérés, ainsi que ceux révoqués et exclus du parti, comme le Prof. Pascal Charlemagne Messanga Nyamdig. Il faut pourtant remplacer tout ce beau monde », rappelle le journal 237oneline.

Franck Biya

Les jours passent et les rumeurs autour d'un éventuel projet présidentialiste de Franck Biya deviennent persistantes. Interrogé sur le sujet, l'homme politique camerounais Banda Kani est catégorique. Franck Biya ne doit pas prétendre au fauteuil présidentiel.

« Comme le Président Paul Biya a géré le pays pendant 40 ans, Franck Biya ne doit même pas pointer son nez », a-t-il déclaré précisant que Le Cameroun n’est pas une dynastie; nous ne sommes pas au Gabon. Même si Paul Biya dit ne pas avoir de dauphins, ces agissements ces derniers temps laissent croire à certains analystes qu'il prépare son fils pour sa succession. En effet lors de son séjour au Cameroun en juillet 2022, le président français a eu un entretien avec le fils aîné de Paul Biya. Jeune Afrique a révélé que Franck Biya avait déjà été reçu à l'Elysée.

Opposition impuissante

D’après Dieudonné Essomba, les « aboiements » des Camerounais sur les réseaux sociaux ne peuvent pas empêcher le fils aîné du président de la République de prendre sa place. La constitution serait du côté de Franck Biya d’après l’économiste.

« S'il devient candidat et gagne les élections, vous avez quelle mode opérationnelle pour empêcher qu'il soit chef d'Etat? Le pouvoir est d'abord et avant tout, un rapport de force. Je ne sais pas s'il y a un texte au Cameroun qui interdit que le fils de Paul Biya se présente comme candidat. Et il n 'y a aucune disposition qui empêche qu'il gagne », déclare-t-il.

Mieux, Dieudonné Essomba précise que Franck Biya a un avantage sociologique sur ses éventuels adversaires. Selon sa théorie, les élections en Afrique centrale se font généralement sur une base sociologique ou ethnique. Franck Biya ferait partie d’une plus grande communauté qui lui est favorable. Il aurait également contrairement à ses adversaires, la capacité de glaner des voix dans d’autres ethnies ou groupes sociologiques.

« Un candidat qui part déjà avec une base sociologique importante parce qu'il est issu d'une grande communauté a un bonus important par rapport à celui qui est issu d'une petite communauté. Franck par avec une base sociologique extrêmement importante. En plus de cela, il y a la capacité de pénétration d'autres communautés. Il y a certains candidats qu'on accepte volontiers dans d'autres contrées alors que d'autres ne sont pas acceptés », explique-t-il.

Sans le dire ouvertement, Dieudonné Essomba indique que la guerre que mène Maurice Kamto pour empêcher la succession de gré à gré à la tête du Cameroun est vouée à l’échec. Cet avis n’est pas partagé par les militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun qui affutent leurs armes pour porter leur leader à la tête du Cameroun lors des prochaines échéances électorales. Maurice Kamto est d’ailleurs annoncé en déplacement cette semaine à Bafoussam.