A 90 ans et à 3 ans de la fin de son actuel mandat, Paul Biya est au cœur des débats notamment par rapport à la question de la question de sa succession à la tête du Cameroun. Alors que certaines voix s’élèvent déjà pour le supplier de se représenter en 2025 pour un nouveau septennat, d’autres, au sein du parti au pouvoir, se préparent à lui succéder - mais dans la plus grande discrétion.
Mais ce qui est plus probable, c’est qu’en 2025, Paul Biya, déjà physiquement diminué avec une santé relativement fragile aura du mal à se représenter, sauf si certains réseaux tentent de le maintenir au pouvoir pour profiter de leur prébende.
Depuis des noms circulent dans le sérail pour voir le dauphin idéal pour Paul Biya en 2025.
Cette fois-ci c’est celui du tout puissant Secrétaire général du RDPC, l’appareil politique de Paul Biya qui revient avec insistance.
« La deuxième personnalité après le président Paul Biya au sein du RDPC c'est l'économiste et secrétaire général du RDPC j'ai nommé le docteur Jean Nkuete digne fils de Balessing à l'ouest. Comme quoi c'est lui qui représentera dignement le RDPC comme candidat pour la présidentielle dans notre pays étant donné que Biya lui-même s'est déjà déclaré non partant car ayant annoncé en 2004 qu'il va mourir en 2024. Avec Cabral Libii d'un côté avec le PCRN, Jean Nkuete de l'autre côté avec le RDPC et Maurice Kamto pour le MRC car les chances de Ndoki pour prendre la tête du parti sont estimées à 0.001%, le SDF avec Joshuaoshi , sans oublier les autres partis satellites que j'ai pas nommément cité », souligne Mvondo Simplice Athanase
« Docteur ès économies quantitatives, le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) n’a sans doute pas analysé l’œuvre de Shaw. Depuis ses études en Italie, de 1963 à 1969, à l’université catholique de Milan puis à l’École de développement économique de Rome, Jean Nkuete s’est imposé comme l’un des économistes les plus respectés du Cameroun. Il a rejoint Paul Biya lorsque celui-ci n’était encore que Premier ministre et il est resté, depuis, l’un de ses plus proches collaborateurs, jouant de ses réseaux au service de la politique du « grand patron », comme il le surnomme », écrivait sur lui Jeune Afrique en 2020
« Patron du RDPC depuis 2011, c’est une nouvelle fois ce Bamiléké de 76 ans qui est à la manœuvre pour mener le parti aux régionales de décembre. Certes, celles-ci sont gagnées d’avance puisque la majeure partie de l’opposition les boycotte, mais, en interne, les tensions sont nombreuses, autant que les ambitieux. Chacun espère obtenir l’un des nouveaux postes régionaux et se faire une place aux côtés des députés et des sénateurs de la machine RDPC. Une région attire notamment les regards : l’Ouest, dont l’un des ressortissants bamilékés, l’opposant Maurice Kamto, dispose de nombre de soutiens, officiels ou officieux » précisait Jeune Afrique