A en croire Issiaka Fonfatawouo, directeur des études à l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), près de 11 000 villages situés sur le territoire camerounais ne bénéficient pas encore des bienfaits de l’électricité, a-t-on appris dans une interview publiée par le quotidien gouvernemental.
«Les projets d’électrification rurale, par leur caractère structurellement déficitaire et leurs petites tailles, n’intéressent pas souvent les grandes entreprises, qui préfèrent les grands projets avec les enjeux financiers plus importants», justifie ce responsable de l’Arsel.
Face au peu d’intérêt que les principaux opérateurs du secteur de l’électricité accordent à l’électrification rurale, croit savoir le directeur des études de l’Arsel, «les projets d’énergie solaire, entre autres projets d’énergies renouvelables, peuvent jouer un rôle important dans l’électrification décentralisée des zones rurales».
C’est certainement fort de cet enjeu que l’Arsel a dévoilé en mars 2015, les résultats d’une opération de prospection des sites pouvant abriter des projets d’énergies renouvelables au Cameroun.
Il s’agit, a-t-on appris, de 300 sites au total, dont 261 pouvant abriter de mini-centrales hydroélectriques de 5 MW chacune, 35 sites pouvant permettre de produire de l’électricité grâce à la biomasse…
Ce portefeuille de projets, indique l’Arsel, pourrait permettre de produire 300 MW d’électricité exclusivement dans les zones rurales du Cameroun, et ainsi permettre d’améliorer le taux d’accès à l’électricité encore très faible dans l’arrière-pays (entre 15 et 20%officiellement).