Actualités of Wednesday, 8 February 2017

Source: cameroon-info.net

Près de 200 condamnations à mort au Cameroun en 2016

Le Barreau du Cameroun rendra public en mars prochain la situation des droits de l’Homme au Cameroun Le Barreau du Cameroun rendra public en mars prochain la situation des droits de l’Homme au Cameroun

La Croix Rouge Internationale (CIRC) s’inquiète du nombre de condamnations à mort au Cameroun. En 2016, il y en a eu près de 200. Pour parler donc du sujet avec les autorités camerounaises, la délégation régionale du CIRC, en collaboration avec le Ministère de la Justice (MINJUSTICE), a tenu un séminaire de formation des avocats sur le droit international humanitaire. C’était le 7 février 2017 à l’hôtel Franco à Yaoundé, dans la Région du Centre.


L’initiateur dudit séminaire est la Commission des droits de l’homme du Barreau du Cameroun. «L’idée d’organiser cette rencontre a été accueillie avec intérêt par le CIRC qui œuvre depuis quelques années déjà dans le renforcement des capacités des acteurs du secteur judiciaire et précisément des magistrats aussi bien civils que militaires camerounais», a déclaré Me Ngnie Kamga le Bâtonnier de l’ordre des avocats.


Me Eteme Eteme, le président de la Commission suscitée, a déclaré pour sa part que «la problématique des droits de l’homme est importante. On a eu à peu près 200 décisions rendues et environ 200 condamnations à mort en 2016». Pour lui, les avocats qui tiennent la défense des personnes en justice doivent être outillées en matière du droit international humanitaire. Ils doivent se l’approprier, car c’est une manière de se comporter.


«Si cette manière de se comporter n’est pas conforme au droit, il y a violation. Et quand il y a violation, on va en justice. Il va falloir assurer la défense des personnes suspectes ou suspectées d’avoir violé le droit de la guerre». Le président de la Commission des droits de l’homme du Barreau du Cameroun a laissé entendre que les avocats doivent avoir une maîtrise des différentes conventions.


Prenant la parole au cours de cette rencontre, Simon Peter Brooks, le chef de la délégation régionale du CICR pour l’Afrique centrale, a dit que «le CICR a pour mandat de protéger et d’accompagner les personnes touchées par des conflits. Cela fait partie de nos missions à savoir promouvoir le dih de le faire respecter. Le Cameroun a connu y a encore peu un conflit dans le Nord. C’est ce qui justifie les différents séminaires». Aussi il faut ajouter que cette formation des avocats au droit international humanitaire a débuté dans le grand Nord. Ceci au regard de la situation qui y prévaut. En mars prochain, le Barreau rendra public la situation des droits de l’Homme au Cameroun.