Le Cameroun a enregistré 3988 décès dus aux accidents de la circulation en 2015. Ces chiffres ont été révélés par le Directeur des transports terrestres au Ministère des Transports.
La principale cause selon le Gouvernement est l’incivisme des usagers de la route. Car, 90% des cas d’accidents routiers ont pour origine le comportement irresponsable des conducteurs de gros engins.
C’est pour endiguer la situation que le Syndicat des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (SYNCPROTCAM), en partenariat avec le ministère des Transports, a lancé mardi 18 octobre 2016 la deuxième session de recyclage continu des conducteurs routiers. «Cette initiative vise à éradiquer les délinquants routiers afin que nos routes deviennent un endroit sûr», indique le quotidien Emergence du jeudi 20 octobre 2016.
Une initiative qui arrive à point nommé. Car, «sur les 4910 conducteurs recyclés, moins de 5% étaient capable à leur arrivée d’interpréter les signalisations verticales et horizontales. C’est donc à juste titre qu’ils ont apprécié les contenus des modules. Les conducteurs recyclés lors de la première session n’ont pas eu de gêne de reconnaitre qu’ils étaient complètement ignorants de beaucoup de notions relatives au Code de la route», relève Ibrahim Yaya, président national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun.
Et d’ajouter qu’ «un conducteur qui cesse de se recycler doit cesser de conduire. La carte de recyclage délivrée au terme de la formation constitue une véritable carte professionnelle pour le conducteur».
Il faut tout de même signaler que le Gouvernement n’est pas indifférent au phénomène des accidents de la circulation. Depuis 2011, les gendarmes ont gagné les grands axes routiers pour limiter le nombre de morts des suites d’accidents. Sous la bannière de l’opération, contrôle-surveillance-répression, les hommes en tenue se tiennent en embuscade chaque week-end dans les tronçons réputés dangereux, pour dissuader les amoureux des sensations fortes au volant.
Sur les axes Yaoundé-Douala ou Yaoundé-Bafoussam, rien n’échappe aux filets des gendarmes. Excès de vitesse, surcharges, conduite en état d’ivresse, non-port de ceinture de sécurité et bien d’autres infractions sont réprimées, contraventions à l’appui. Afin que des vies soient épargnées et que les routes camerounaises soient plus sûres.