Ces familles ont un différend avec un Commissaire de police au sujet d’une parcelle de terrain d’une superficie d’un hectare.
Dans son édition du 1er mars 2017, le quotidien Le Jour rapporte qu’à l’heure actuelle, 60 chefs de famille sont menacés d’expulsion de leurs domiciles au quartier Mendong à Yaoundé. En fait ils ont un problème de litige foncier avec un Commissaire de police.
Selon l’une des victimes, le terrain querellé a une superficie d’un hectare. «Fouda Dieudonné est la personne qui nous a vendu le terrain en 2001. Lorsque nous avons décidé quelques années plus tard de régulariser la vente de nos différents espaces à travers le morcellement, nous avons constaté que notre titre foncier a fait l’objet d’une annulation. Le motif de cette annulation c’est que les irrégularités ont été commises au cours de la procédure d’obtention. Cet hectare de terrain où notre titre foncier a été annulé appartenait désormais au domaine national. Nous avons été surpris de voir qu’en 2013, un Commissaire de police par ailleurs frère de notre vendeur de terrain vient nous brandir un autre titre foncier sur l’espace querellé. Une fois ce nouveau titre brandit, le Commissaire de police nous demande de racheter le terrain», a raconté au journal une autre source plaignante.
Le quotidien rapporte donc que les victimes qui ont eu connaissance de cet autre titre foncier ont décidé de saisir le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre administratif. C’était en 2013. Cependant ledit Tribunal quelques années plus tard les a déboutés à la faveur du Commissaire de police.
Après avoir fait appel, elles vont une deuxième fois être déboutées. En 2015 ce dossier a été transmis à la Chambre administrative de la Cour suprême. Toutefois cela n’a pas empêché que ces familles continuent de recevoir les assignations de commandement pour qu’elles puissent quitter les lieux. «Nous sommes plus de 60 chefs de famille concernés par cette décision de justice qui nous ordonne de libérer nos domiciles avant le 23 janvier», a déclaré Richard Foyet une autre victime. La date donnée aux familles pour libérer les lieux étant largement dépassée, le quotidien dit que c’est dans la peur qu’elles vivent aujourd’hui.