La majeure partie de ces recettes est issue du secteur pétrolier. Informations contenues dans le rapport ITIE 2013 présenté mercredi à Yaoundé.

Du 1er au 31 décembre 2013, le secteur extractif camerounais a généré près de 830 milliards de F, soit 30% des revenus de l’Etat cette année-là. Ces recettes ont contribué à hauteur de 5,4% au PIB national et ont représenté 38% des exportations avec une potentialité de création d’emplois de 0,2%.

Ces résultats sont consignés dans le Rapport ITIE 2013 présenté mercredi à Yaoundé au cours d’une cérémonie présidée par le ministre des Finances (Minfi), Alamine Ousmane Mey, président du comité de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).

C’est le deuxième rapport du genre publié depuis l’atteinte, par le Cameroun, du statut de pays conforme à l’ITIE. Si l’on s’en tient au rapport publié, les performances enregistrées par le secteur minier au Cameroun sont légèrement en dessous de celles de 2012, soit 2% de moins, malgré l’entrée de minerais comme le diamant et le saphir dans la liste des produits exportés.

La raison est que, « en 2013, des entreprises dites junior ont débuté l’exploitation de certains minerais mais, suite à la baisse du prix de ces matières au niveau international, elles ont interrompu leurs activités dans l’attente que les prix reprennent leur cours normal sur le marché avant de poursuivre l’exploitation », comme l’indique Dieudonné Kimaka, membre du comité ITIE. Le rapport 2013 présente toutefois une embellie des performances du secteur pétrolier.

Secteur pétrolier

Les premiers artisans du résultat enregistré en 2013 sont les sociétés pétrolières, en particulier la Société nationale des hydrocarbures (SNH) Mandat qui a contribué à hauteur de 542 milliards de F. La SNH Fonctionnement a apporté 24 milliards de F tandis que le reste des 14 sociétés pétrolières évaluées ont généré 202 milliards de F.

Ainsi, 24,2 millions de barils de pétrole ont été produits au courant de l’année 2013. 21,3 millions d’entre eux ont été exportés sur le marché international et le reste vendu localement. Autant de données qui ont permis qu’entre 2012 et 2013, les revenus du secteur pétrolier progressent de 17%. Pour le Minfi, « il s’agit d’agrégats assez importants pour une économie comme la nôtre. »

Secteur minier

Le diamant camerounais fait désormais partie des exportations camerounaises. En 2013, 2141 carats de ce nouveau venu ont été vendus sur le marché international. L’or, a lui connu une production de 52 kg et des exportations chiffrées à 84 kg durant l’année.

Le saphir, le marbre, le granite, le calcaire, l’argile, le sable et des agrégats tels que le gravier ont également fait leur entrée dans le monde des exportations, bien que les quantités exportées soient pour l’heure encore réduites. Dieudonné Kimaka a fait remarquer que « le système ITIE est progressif. Nous essayons de renforcer les exportations de l’Etat avec d’autres matières ».

Le rendement total de ces minerais a contribué de 2,5 milliards de F aux recettes de l’Etat en 2013, selon le rapport.

Au total, les 22 entreprises du secteur extractif enregistrées par l’Etat au Cameroun ont été évaluées dans le cadre de l’élaboration de ce rapport, pour un taux de couverture de 99,99% selon le cabinet indépendant qui s’en est chargé.

Il en ressort que 14 de ces sociétés sont issues du secteur pétrolier, sept du secteur minier et une seule d’entre elles relève du domaine du transport pétrolier. Les recommandations préconisées par cette évaluation exigent au gouvernement de procéder à une évaluation de l’impact des actions entreprises dans le cadre de l’initiative ITIE sur le renforcement de la transparence et de la bonne gouvernance du secteur extractif. La prochaine publication du genre étant prévue pour 2016.