Les démissionnaires se plaignent d’avoir été victimes de mépris, après moult plaintes à ce sujet.
« Monsieur le Président, nous responsables de base et militants dont les noms figurent dans la liste ci-après venons par cette lettre vous présenter notre démission collective ». C’est par ces propos que 220 militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de la région de l’Extrême-Nord ont présenté leur démission à Maurice Kamto, président national de cette formation politique.
Sur les raisons de ces départs selon L’œil du Sahel du 09 mai 2018, l’on apprend que ses ressorts remontent de la dernière convention nationale du MRC tenue du 13 au 15 mars 2018 à Yaoundé à laquelle n’a pas pu participer aucun responsable départemental de l’Extrême-Nord. D’où ces menaces de démission qui alimentaient déjà les rumeurs dans la région et qui se sont concrétisées le 08 Mai 2018 via cette lettre adressée à Maurice Kamto.
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« En effet depuis 2014, les militants de l’Extrême-Nord ont consenti plusieurs efforts pour implanter le parti dans la quasi-totalité de la région sans le moindre soutien de votre part », renseigne l’acte de démission signé de Waré David, président départemental du MRC du Mayo-Danay et d’Haiwé Ndersala ; président du Mayo-Kani.
En plus de cela, les signataires se plaignent en plus de n’avoir jamais reçu la visite de Maurice Kamto. « A plusieurs reprises, à la demande des militants, nous avons sollicité, sans succès, votre présence au moins pour une seule fois dans la région pour les réconforter dans leurs engagements au milieu des intimidations et menaces de tout genre. Ce fut un abandon total de vos hommes sur le front de guerre ! Nous avons compris que l’Extrême-Nord n’a pas de place dans vos priorités » ; ont-ils écrit.
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Après de nombreuses tentatives de dialogue sans issu, joins au téléphone, Mamadou Mota, le premier vice-président de ce parti de l’opposition y trouve du chantage orchestré par Waré David. « S’ils ont démissionné, ils ont démissionné. J’ai pris acte de leurs démissions et je leur souhaite bon vent.
Mais le parti ne fonctionne pas avec du chantage. Waré doit créer son propre parti s’il veut faire ce qu’il veut. Waré est un indiscipliné et le parti n’est pas une dictature. Ils n’ont rien compris à la politique » riposte-t-il.
Cette nouvelle vague de démissions vient-elle confirmer la baisse du régime du parti de Maurice Kamto ?