Actualités of Thursday, 18 May 2017

Source: cameroon-info.net

Présidentielle 2018: Bernard Njonga affûte ses armes

Bernard Njonga se voit déjà au palais d’Etoudi Bernard Njonga se voit déjà au palais d’Etoudi

Le président national du CRAC (Croire Au Cameroun) n’y va pas du dos de la cuillère. Il croit dur comme le fer que ses chances de finir vainqueur en 2018 sont mathématiquement grandes. Il n’attend plus que les hostilités soient officiellement lancées. Pour l’heure, l’on y parle stratégies.

L’expérimenté ingénieur agronome, activiste engagé pour la cause des producteurs agropastoraux, se voit déjà au palais d’Etoudi. Il était à Bafoussam ce mardi 16 mai 2017, à l’effet de rencontrer les paysans venus de tous les 8 départements que compte la région du soleil couchant. Les prémices de son programme politique ont été présentées.

Il les a exhorté de marquer le pas décisif, de franchir le cap de la création des cellules, de choisir déjà leurs potentiels candidats aux élections locales. Un point de l’objet de la rencontre était également de renseigner ses troupes sur l’attitude actuelle à adopter.


« Je ne suis pas venu en politique pour réagir après les événements comme le font les autres. Je suis arrivé en politique par effraction. Après mes 35 ans de lutte, j’ai réalisé que rien n’a changé, aucun mal présenté dans notre pays avec acuité, n’a trouvé de solution durable. Le Crac est venu en politique chercher la décision, implémenter ce que nous proposions hier », c’est en ces termes empreints de pragmatisme, que Bernard Njonga s’est adressé à sa cible politique.

Du jamais entendu !

De ce qui ressort de la communication de Bernard Njonga, le programme du Crac est révolutionnaire, il s’adapte à l’environnement camerounais, s’intègre dans tous les aspects de la vie d’une Nation. Rédigé, il est à l’imprimerie et de milliers d’exemplaires qui y sortiront bientôt, constitueront « le livre de chevet pour chaque camerounais ». Le titre est fort évocateur, il s’agit de « 40 mesures pour faire décoller le Cameroun en 5 ans par l’agriculture ». Accrochés aux lèvres du parfait orateur, les militants qui ont fait le déplacement, ont rejoint leurs différentes circonscriptions avec le sentiment d’un changement imminent de leur condition de vie.


Des mesures consignées dans le programme, le chef de file du Crac a décliné dans la foulée, 5 des plus saillantes : « -(1) Le Cameroun sera regroupé en 5 régions, zones agro écologiques, sans remettre en cause les acquis du bilinguisme -(2) de 35 ministères, le Cameroun aura 19, ceci pour réduire les dépenses publiques – (3) la décentralisation sera appliquée à fond – (4) la rigueur sera le maitre mot dans le large programme agricole – (5) la production agricole commencera de la maternelle jusqu’à l’université, dans le but de susciter les vocations aux métiers agricoles et ruraux ».


La question de savoir où viendront les moyens a été posée. « Surtout pas à l’extérieur. Le budget de 2017 consigné dans la loi des finances prescrit, 49 milliards et 15 milliards pour l’entretien respectivement des Présidences de la République et du Sénat. Il faut ramener le budget de la Présidence de la République à 5 milliards et injecter la solde dans l’agriculture ». Aussi, le président national du Crac voit mal le fait que les 300 000 fonctionnaires camerounais coutent 1 200 milliards au pays, donc le quart du budget national.

Il fustige le fait que 4 millions de producteurs agropastoraux recensés n’ont rien. Pour lui, il faut réduire le nombre de fonctionnaires, « ceux qui iront à la retraite ne seront pas remplacés. Les nouveaux seront redéployés vers les bureaux d’études des différentes branches de la recherche agricole et seront payés par honoraires, selon leurs compétences et leurs assiduité au travail».

De toutes les façons, Bernard Njonga et son Crac ne tarissent pas d’inspirations. Ils savent ce qu’il faut faire exactement pour transformer le Cameroun en 5 ans seulement. A la fin, il a prescrit aux paysans de s’inscrire massivement sur les listes électorales. « Nous sommes plus de 4 millions de paysans. Nous voterons pour le Crac et simplement, Bernard Njonga sera le prochain président de la République.

Il va changer le Cameroun dans son ensemble. Nous laisserons ainsi derrière nous, des décennies de misère », prophétise Luc Dogmo, paysan à Galim. Ne dit-on pas que « qui veut aller loin, doit ménager sa monture », pour ne pas croire simplement au rêve, mais croire au Cameroun.