Politique of Sunday, 22 April 2018

Source: www.camerounweb.com

Présidentielle 2018: Dieudonné Essomba déclare sa flamme à Joshua Oshi

Je ne vois pas très bien comment je pourrais soutenir un autre candidat - Dieudonné Essomba Je ne vois pas très bien comment je pourrais soutenir un autre candidat - Dieudonné Essomba

Pour la présidentielle d’octobre 2018 ; la liste des soutiens du candidat du SDF Joshua Oshi s’allonge au fil des jours. Dieudonné Essomba s’ajoute à ce lot de personnalités influentes du Cameroun pour déclarer sa flamme au vice-président du parti de John Fru Ndi. Ce dernier motive sa décision par deux arguments. Selon lui, Joshua Oshi un candidat fédéraliste et ses liens avec la confédération helvétique est un atout pour la résolution de la crise qui secoue la zone anglophone du pays.

Ci-dessous la déclaration de Dieudonné Essomba

Je ne dissimule jamais mes opinons, dans le but de plaire ou de déplaire. Sur la candidature d’OSIH, je me suis prononcé en sa faveur, et ceci de manière motivée sur deux points essentiels :

1. OSIH est clairement fédéraliste, et tout le monde sait que je suis pour un modèle fédéral ;

2. OSIH comprend et approuve le binarisme, à cause certainement de ses liens de filiation et de mariage qui le rattachent à la Suisse, laquelle a développé une monnaie binaire sous la forme de WIR qu’OSIH connaît bien et a même utilisé. Il faut d’ailleurs ajouter qu’il avait exprimé son incompréhension du RDPC n’arrive pas à saisir l’opportunité de ce modèle qui nous sort de l’étau de la mondialisation et des opportunistes anti-CFA.

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Dans ces conditions, je ne vois pas très bien comment je pourrais soutenir un autre candidat.

S’agissant du RDPC, j’ai été fonctionnaire pendant 30 ans et je leur ai fait ces propositions techniques, mais j’ai pris acte que le système était momifié, tout à la gloire du pharaon Biya contre lequel aucun n’ose dire la vérité. Le Cameroun s’écroulerait sur ses assises qu’aucun d’eux n’oserait révéler la réalité à leur Totem.

Un tel système est inacceptable.

S’agissant de NDAM NJOYA, c’est mon second choix, car il est aussi fédéraliste et binariste. C’est un très grand candidat, mais il a un appareil politique un peu trop confiné. Le troisième est Hubert Kamgang, mais il a le défaut de trainer une image encore trop élitiste pour le Cameroun.

Voilà les seules personnes que je peux soutenir.

Pour les autres prétendants, je ne les soutiens pas. Ce sont des clones de Biya qui rêvent de reproduire ce qu’Ahidjo a fait ce que Biya fait, avec la fallacieuse promesse qu’ils feront autrement.

Mais Ahidjo avec ses Foulbé, Biya avec ses Betis, on ne veut plus de ce genre de système ! Et on ne veut même plus prendre le risque de l’avoir à l’avenir. Quand un modèle a échoué, on le change sans état d’âme et on fait autre chose. La logique d’un KAMTO avec ses Bamileke, d’un BILE avec ses Makia, d’un LIBIH avec ses Bassa, on n’en veut plus !

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Il faut mettre définitivement fin à ce modèle de gouvernance ! Le verbiage sur la compétence et le nationalisme que certains politiciens tiennent, nous l’avons connu et nous en avons été saouls depuis 36 ans. On a entendu ce discours, et d’un individu qui avait d’ailleurs plus d’arguments en termes de moralité publique et d’exemplarité dans la carrière que les candidats actuels.

Et on voit bien là cela nous a menés.

Celui qui ne dit pas clairement que les 4.500 Milliards du budget camerounais seront partagés pour 50% à l’Etat fédéral et 50% aux Etats fédérés, qui prétend venir résoudre les problèmes du Cameroun en gérant à partir de Yaoundé tout cet argent pour réaliser ses « unité nationale », est un dangereux imposteur. Car, tous feront la même chose qu’Ahidjo et Biya, à savoir s’entourer d’une garde présidentielle tribalisée et hyperarmée, ainsi qu’un appareil politique oppressif qui vont imposer leur ordre au Cameroun et pharaoniser le Président.

On ne veut plus d’un tel système et il est nécessaire d’en rendre la survenue impossible. Nous devons instaurer un système normal, celui qui ne suscite aucune crainte et aucun risque important que tel ou tel prenne le pouvoir.

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Il faut à cet effet rappeler qu’un système politique est comme un avion : certes, un grand pilote peut piloter un mauvais avion et atteindre le bout du voyage, mais il est plus rassurant de monter dans un avion bien conçu, disposant de ses propres outils d’autocontrôle, car il arrivera à destination même si le pilote n’est pas extraordinaire.

L’avion Cameroun n’a donc pas besoin d’extraordinaires pilotes. Il a besoin d’une configuration optimale qui permette à n’importe quel pilote moyen de le conduire à bon port.

Et c’est cela le plus important. Les Donald TRUMP, les SARKOSI et autres SHINZO ABE ne sont pas à proprement des modèles de la vertu, parler mais ils ne représentent aucun risque majeur pour leur pays, car il s’agit de pilotes moyens, voire mauvais, mais qui gouvernent des pays bien configurée.

Et c’est ce modèle qu’il faut instaurer au Cameroun.

OSIH est dans cette logique, alors que les autres veulent le pouvoir pharaonique de Biya pour venir jouer au pharaon Biya après Biya.

Il faut donc rejeter ces autres et soutenir OSIH.

Non pas au nom du SDF, mais parce qu’il est fédéraliste et binariste, ensuite parce qu’il est un homme d’affaires et un parfait bilingue.

C’est le bon candidat pour l’opposition.

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