Actualités of Tuesday, 9 February 2016

Source: fr.allafrica.com

Présidentielle 2018 : Les appels à la candidature font débat

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Pendant qu'au RDPC, les militants demandent au président Paul Biya de se représenter, certains adversaires s'opposent à cette initiative, alors que d'autres se disent prêts à aller à la compétition.

C'est la grande actualité politique du moment. Depuis plusieurs semaines, en effet, les appels à la candidature du président Paul Biya dans le cadre de l'élection présidentielle prévue en 2018 agitent la scène politique et médiatique nationale, à l'initiative des militantes et militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir.

A ces appels contenus dans les motions de soutien qui se multiplient, se sont jointes, ces derniers jours, d'autres motions invitant en outre à l'organisation anticipée de l'élection présidentielle de 2018. Jeudi dernier, pour la première fois, un haut responsable du RDPC s'est exprimé sur ces questions (voir interview). Il s'agit du Pr Jacques Fame Ndongo, secrétaire à la Communication au Comité central du RDPC. Sans détours, il réaffirme et défend à force d'arguments les choix de ses camarades du parti. Puis, décrypte la signification des appels et invite les adversaires du RDPC à dévoiler leurs jeux.

A ce propos justement, les adversaires du parti au pouvoir ont commencé la semaine dernière à faire connaître leurs positions par rapport à ce qu'ils qualifient de « manœuvres du RDPC ». Du côté du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM), on ne l'entend pas de cette oreille. Ce parti de l'opposition, dont le siège est à Douala, se dit en effet, opposé à ce que le chef de l'Etat Paul Biya se représente à la prochaine élection présidentielle. Les signataires du courrier lui demandent en outre de ne point céder aux sirènes de ceux qui l'encouragent à se porter candidat.

En ce qui concerne le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), le Pr Maurice Kamto, le président national de cette jeune formation politique de l'opposition, se dit partant. « Nous irons aux élections, quel que soit l'endroit, quel que soit le lieu et quel que soit le temps », a-t-il déclaré aux confrères le 4 février 2016 à Douala, lors du lancement d'une campagne nationale pour la signature d'une pétition « adressée à tous les Camerounais, sans considération des chapelles politiques, épris de paix et de justice ; à toutes celles et tous ceux qui veulent que la désignation des dirigeants de notre pays passe par des élections libres, transparentes, sans achat des consciences, sans bourrage des urnes, débarrassées de fraudes, afin que seule triomphe la volonté du peuple ». Nul doute que le débat va s'animer davantage, compte tenu des passions qu'il soulève et du nombre élevé de partis politiques légalement constitués.