Le président du parti Univers explique l’investiture de Cabral Libii comme futur candidat de cette formation politique à la prochaine élection présidentielle par la volonté de faire la promotion de la Jeunesse. Il a été interrogé ce mardi 6 février 2018 par Radio Equinoxe.
Pourquoi avez-vous décidé d’investir Cabral Libii comme votre candidat à la prochaine élection présidentielle ?
Oui, il faut déjà savoir que nous sommes en pourpalers depuis un certain temps. Depuis le 11 décembre 2017, le parti Univers et le mouvement que dirige Cabral Libii, à savoir le mouvement "11 millions de citoyens ont passé une alliance et cette alliance-là consiste pour le parti Univers à porter l’ensemble des jeunes qui veulent s’investir dans la vie politique en se présentant à toutes les élections prévues au Cameroun en 2018. Il s’agit donc des élections municipales, des élections législatives et bien évidemment l’élection présidentielle.
Le parti Univers est un parti qui fait essentiellement dans la promotion de la jeunesse. C’est un parti politique qui veut à tout prix qu’une nouvelle classe politique voit le jour et cette classe politique ne peut, évidemment de notre point de vue être composée que par des jeunes. Nous pensons ici à des jeunes qui ont déjà 23 ans, qui peuvent déjà être ministres, députés, président de la République. Nous avons choisi pour l’élection présidentielle un jeune de moins de 40 ans. Parce que pour la loi, il faut au moins avoir 35 ans et je pense que si la loi nous permettait d’aller en deçà, nous aurions peut-être choisi un jeune de 25 ans et pourquoi pas, un jeune homme de 21 ans. Parce qu’il faut faire confiance à cette jeunesse dynamique.
Certains parlent de la virginité politique de Cabral Libii, cela ne vous inquiète-t-il pas ?
Je crois qu’on a besoin d’une personne qui n’a jamais trempé dans le système et qui va véritablement ouvrir une nouvelle page de la vie politique. Nous avons besoin de cette virginité parce qu’une page qui s’ouvre, de notre point de vue doit être une page vierge sur laquelle nous allons désormais écrire une nouvelle histoire, des nouvelles données de la vie politique. Nous avons marre de ce régime qui nous gouverne depuis près de 60 ans. Je parle ici du régime UC, UNC, RDPC. Ahidjo, Biya, nous en avons marre. C’est tout à fait normal. Ce régime sera jugé par l’histoire mais nous pensons qu’à un moment donné, il faut savoir tourner la page.
Récemment, vous vous êtes offusqué de l’interdiction d’une réunion que comptait organiser votre parti dans l’arrondissement de Ngaoundéré 2. Le sous-préfet a décidé de l’interdire et vous avez vite fait de crier au musellement des partis politiques et à la violation des libertés que vous confère la loi en la matière…
Je pense qu’il faut plus inscrire l’attitude du Sous-préfet de Ngaoundéré 2ème dans le registre de l’incompétence de ceux qui sont chargés d’administrer au Cameroun. Souvenons-nous du scandal de l’ENAM où les morts sont admis dans cette école prestigieuse. Et je le relevais encore sur un plateau de télévision, j’observe que, enseignant depuis 22 ans, ce sont très souvent des étudiants qui passent inaperçus à l’université, qui sont parfois parmi les derniers à être admis qui se retrouvent major au concours d’entrée à l’ENAM. On comprend que, dans cette école, on ne recrute que des incompétents qui, malheureusement pour nous sont appelés à nous administrer. Nous en avons là, la preuve. Vous voyez un sous-préfet, administrateur civil principal de son état qui est incapable de suivre une loi, qui ignore que celle-ci a été mise en place par le régime qu’il défend. Cette loi interdit à quiconque d’interdire une réunion publique. Il n’existe a aucune disposition légale, il faut que les camerounais le sachent, qui permet à un administrateur aussi civil soit-il, aussi principal soit-il, d’interdire la moindre réunion publique.