Politique of Tuesday, 25 July 2017

Source: www.camerounweb.com

Présidentielle 2018: Paul Biya et les institutions onusiennes main dans la main

En clair, rien ne devra manquer pour la réussite des scrutins En clair, rien ne devra manquer pour la réussite des scrutins

Une mission exploratoire de la division de l'assistance électorale du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a séjourné au Cameroun il y a quelques jours. Des propos du chef de ladite mission, M.Akinyemi Adegbola, Conseiller électoral et politique au Pnud, on retient, sans équivoque, que le président du Conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam) qui est l'institution en charge des élections et des opérations référendaires au Cameroun a sollicité le Pnud pour discuter du processus électoral camerounais d’une part, et faire l’état des préparatifs des échéances électorales futures d’autre part.

Sachant comment fonctionne Elecam, nul doute que l'invitation a reçu l'accord des plus hautes autorités camerounaises en général, et du Président de la République en particulier. L'Onu a toujours été aux côtés du Cameroun dans le domaine électoral. Ce n’est donc pas une surprise que le Pnud revienne en appui du Cameroun. Cependant, l'accompagnement est toujours resté au niveau logistique et matériel, sans qu'on puisse affirmer pé- remptoirement que les Nations unies organisent les élections au Cameroun. Entre 2009 et 2011, le Pnud a appuyé la constitution et la tenue du fichier électoral. En 2011, l’institution onusienne a octroyé le système d'information et de gestion cartographique des élections (SIGSE). Enfin, l’Onu a toujours envoyé des observateurs électoraux au Cameroun lorsque c'était nécessaire.

Mais en réalité, le Cameroun a toujours su trouvé les ressources humaines, financières et matérielles qu'il faut pour ouvrir, développer et conclure les processus électoraux nationaux et locaux. En quoi la récente mission est différente des autres ? En deux points principalement. D’abord au niveau du rôle attribué au Pnud. Un regard approfondi des sujets évoqués montre qu'il se prépare une vraie révolution électorale au Cameroun.

En effet, la méthode de travail arrêtée par les responsables d'Elecam et ceux de la mission onusienne est celle de l'assistance technique électorale. D’où le caractère exploratoire de la mission dont le principal résultat sera la production d'une liste des besoins du Cameroun pour les échéances électorales à venir. En clair, rien ne devra manquer pour la réussite des scrutins. On pourrait donc voir des équipes conjointes Pnud-Elecam aller sur le terrain pour effectuer des approvisionnements en matériels.

Ensuite, au niveau du format des élections, le Cameroun pourrait s’arrimer à la norme onusienne en impliquant le Pnud dans certaines opérations matérielles pour conférer un caractère indiscutable aux résultats les différents scrutins. Autrement dit, les prochaines élections pourraient être co-organisées par le Pnud et Elecam, dans le respect des cinq critères généralement retenus par l’Onu à savoir : des élections démocratiques, libres, transparentes, inclusives et apaisées. C'est ce format qui a été retenu et appliqué dans des pays comme la Côte d'Ivoire et la République démocratique du Congo.

Il ne nous semble pas que le Pnud ira jusqu'à se substituer aux institutions nationales chargées de proclamer les résultats, mais nous pouvons affirmer que le matériau essentiel destiné à cette fin pourrait être collecté, traité et fourni avec un accompagnement responsable et prépondérant du Pnud. Une fois de plus, le président Biya montre qu'il a mille longueurs d'avance sur ses adversaires politiques généralement perdus dans des débats sans conséquence sur la marche des choses. D’ailleurs, à mission onusienne ne semble pas avoir suscité l'intérêt dans la classe politique camerounaise. Même la société civile, si prompte à jacasser est étonnamment restée silencieuse. En effet, pas le moindre mot ni sur la mission et ni sur son objet.

En revanche, chaque jour qui passe, on nous révèle le nom de l’un de ces Camerounais qui se voient déjà président de la République. Le peuple quant à lui attend patiemment que les démarches ainsi entreprises, sur l'initiative du président Biya, lui donne l'opportunité de s'exprimer par un vote souverain et sans contestation.