Fidèle à ses habitudes, à sensiblement cinq mois, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), n'a pas dévoilé le nom de son candidat à la présidentielle, en principe, d’octobre prochain. Sans fermement savoir s’il sera candidat ou non à sa propre succession, des camarades du président sortant, disent de fait, Paul Biya candidat à sa propre succession. Du coup, l'on constate une forte mobilisation des militants et responsables du RDPC pour sa réélection. Ceci à travers de multiples appels à sa candidature, sans aucune prudence et sans entrevoir la moindre mauvaise surprise.
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Lors de la célébration du 33e anniversaire du RDPC, l'on a vu des hommes et femmes du parti du flambeau ardent, à travers le triangle national, appeler la candidature de Paul Biya à la prochaine élection présidentielle. Répondant à une question d'un journaliste français, à l'occasion de la visite de François Hollande, alors président de la République française, au Cameroun en 2015, le chef de l’État avait laissé planer le suspense quant à son avenir politique.
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Toutefois, Paul Biya avait laissé entendre que «ne dure pas au pouvoir qui veut mais qui peut». Précisant par la suite que «l'élection présidentielle, si certaine, est encore lointaine, et le moment venu, je vous dirais si je suis candidat ou non». Une déclaration qui avait suscité de basses manœuvres de déstabilisation de son régime. En face cependant, des partis politiques d'opposition tiennent l’un après l’autre leur congrès ou convention, à l'effet d'investir leurs candidats au scrutin présidentiel de 2018.
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C’est ainsi qu’après Akere Muna avec le mouvement «Now», Joshua Osih du Social Democratic Front (Sdf) et Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), ont officiellement été désignés par leurs formations politiques respectives, comme plénipotentiaires. Le dernier en date, Maurice Kamto, ancien ministre délégué auprès du ministre de la Justice, universitaire de renom et avocat, parle de la reconstruction du Cameroun. Ce qui ne fait frémir le RDPC où le débat autour de l’organisation du congrès a discrètement cours.