Les Camerounais votaient ce dimanche 7 octobre pour élire leur président. Huit candidats étaient en lice pour ce scrutin à un tour. Paul Biya le président sortant, 85 ans dont 36 au pouvoir, brigue un 7e mandat. Face à lui, sept candidats parmi lesquels Joshua Osih du SDF, l'ancien ministre Maurice Kamto rejoint par l'avocat Akéré Muna qui s'est désisté ou encore Cabral Libii, le benjamin des candidats. Les bureaux de vote ont fermé leurs portes à 18h, heure locale, et dans la plupart des bureaux de vote de Douala et Yaoundé, les dépouillements sont terminés, mais les premiers résultats officiels ne devraient pas intervenir avant plusieurs jours.
A Douala, les électeurs sont souvent venus très nombreux pour surveiller le dépouillement. Au lycée bilingue de Bepanda où se trouvait notre envoyée spéciale, à chaque fois qu’une enveloppe était ouverte et que l’on entendait le nom d’un candidat, c'étaient des cris de joie ou des manifestations de déception.
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Il n'y avait pas de tension particulière, mais de l’électricité dans l’air et beaucoup de vigilance. La plupart des électeurs présents avaient leur téléphone portable en main sitôt les résultats inscrits sur le tableau noir de la salle de classe. Chacun est venu filmer ou prendre des photos pour les envoyer directement sur les réseaux sociaux.
Dépouillement sous l'oeil vigilant des électeurs
Même ambiance à Yaoundé, où selon notre correspondant, les opérations de dépouillement se sont, tout comme le vote, déroulées dans le calme et sous le regard vigilant des représentants des candidats et du public. Dans certains centres de vote, les dépouillements ont été effectués à l’aide de lampes torches faute d’électricité.
A l’heure qu’il est, les comptages sont quasiment terminés. Les responsables des bureaux de vote sont en train de remplir les procès-verbaux, sous le regard des policiers et des gendarmes qui assurent la sécurité de ces opérations.
Une journée de vote relativement calme
Cette journée de vote s’est globalement déroulée dans le calme et la sérénité, rien à voir avec le scrutin présidentiel de 2011. L’un des principaux points noirs de cette journée, c’est une certaine confusion observée devant les bureaux de vote. Le numéro inscrit sur la carte électorale ne correspondait pas toujours au numéro inscrit sur le fichier et l’on a vu des électeurs un peu perdus.
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Dans les deux régions anglophones que compte le pays, l'insécurité a toutefois perturbé le scrutin. De nombreux coups de feu ont été entendus dans la capitale du Nord-Ouest, Bamenda, où trois séparatistes ont été abattus par les forces de l'ordre. Sur les 2 343 bureaux initialement prévus, seuls 79 pour toute la région du Nord anglophone étaient ouverts, dont 13 a Bamenda.
A Yaoundé, dans les bars, la population suit par petits groupes les différentes soirées électorales sur les chaînes de télévision. Cette journée électorale s’achève donc progressivement, même si les électeurs restent très attentifs aux premières déclarations des candidats.