Dans cinq mois se tiendra sur toute l’étendue du territoire camerounais, la présidentielle pour laquelle une dizaine de partis politiques sont en lice pour briguer la magistrature suprême occupée durant 36 ans sans partage par Paul Biya.
Une échéance électorale qui s’annonce dans un climat délétère marqué par le débordement inquiétant de la crise anglophone. L’Union Européenne qui accompagne financièrement et matériellement depuis des lustres des pays dans l’organisation des élections trouve la gestion de la crise anglophone catastrophique.
Une gestion faite par le régime Biya qui viole d’après des organismes internationaux des principes fondamentaux du respect des droits de l’homme et des principes internationaux sur l’État de droit.
LIRE AUSSI: Révélations: 3 ministres accusés de préparer un coup d’Etat contre Paul Biya
A cet effet, l’Union Européenne après plusieurs avertissements au président Biya, ne veut pas être lié de près ou loin à la présidentielle qui s’annonce.
Elle renonce donc à financier l’élection et à envoyer une mission d’observation dans le pays en proie dans le nord à une révolte des anglophones qui demandent de leur sécession du Cameroun.
Face à cette déclaration de l’Union Européenne, le gouvernement Biya n’a pas encore réagi officiellement. La rédaction de Camerounweb reviendra sur le sujet à la sortie officielle du gouvernement.
LIRE AUSSI: Bamenda: enlèvement de l’épouse du Commandant de la base aérienne
La guerre en zones anglophones qui est la pomme de discorde entre Paul Biya et l’Union Européenne se déroule près de 6 mois déjà depuis la déclaration de guerre du président camerounais aux sécessionnistes en novembre dernier. Pour bon nombre de leaders d’opinion, le Cameroun s’avance vers une guerre civile face à l’horreur qui se passe en zones anglophones avec des milliers de morts du côté des militaires et des civils sur l’ardoise.