Après des revendications dites pacifiques, la Coalition citoyenne pour le Cameroun(Coacic) opte pour une phase d’ultimatum pour la bonne marche des élections.
2018 est une année élective au Cameroun. Une année où le peuple se rendra aux urnes pour décider de qui sera le Président de la République. Le choix des électeurs se fera donc entre le Président sortant (s’il présente sa candidature), les habituels candidats et les nouveaux aspirants à la présidence. Toutefois, les difficultés dans lesquelles est plongé le pays laissent perplexes les acteurs de la société civile et les leaders de partis politiques sur le bon déroulement des élections.
Elles qui à chaque septennat, n’arrivent pas à drainer les plaies, même pas les plus petites. C’est ce qui a alors valu la tenue de la 20e session de conférence ordinaire de la Coalition citoyenne pour le Cameroun (Coacic) à son siège à Douala. Le but étant d’amener les camerounais à exiger ce qu’ils n’ont pas pu obtenir par des voies pacifiques, a laissé entendre Bruno Deffo, le coordonnateur de la plateforme. Las des lettres, des réclamations, des expressions diffusées dans des télévisions et publiés dans les journaux qui n’ont pas connu de résultats, ces leaders ont décidé de passer à une autre étape.
D’où la création du concept " Révolution 2018 ". "Hier nous avons réclamé par des voies intellectuelles, maintenant nous allons passer à une autre phase, la phase d’ultimatum", a admis Bruno Deffo. Dans sa démarche, la Coacic compte commencer par la sensibilisation. Elle qui s’effectuera par le port des tuniques de la liberté, une nouvelle forme de revendications. "Une fois les mercredis et une fois les samedis, on portera des tuniques de la liberté", dé- taille-t-il. "Parce que nous savons que la loi liberticide empêche cette expression libre, alors nous allons opter par des ports personnels sur soi", a-t-il ajouté. A en croire Bruno Deffo, cette marque de sensibilisation permettra d’avancer vers une solution finale. Celle-ci qui apportera une paix durable dans ce pays où, à voir ce qui s’y passe, l’on perd de jour en jour. Au point où l’on frôle la crise alimentaire à l’Extrême-Nord, on pille des familles et enlève des personnes contre des rançons dans les Régions du Nord et de l’Adamaoua.
C’est à cet effet que la plateforme façonne ses intérêts sur des réclamations, à l’instar d’un système électoral consensuel, l’exigence des élections à deux tours, la mise en place d’une biométrie intégrale etc. "En plus, nous avons besoin d’un dialogue inclusif pour pacifier normalement le Cameroun avant d’entrer véritablement dans les moments les plus importants, c’est-à-dire donner une véritable paix au Camerounais", a souligné le coordonnateur de la Coacic. "C’est ce que nous avons voulu faire en invitant les membres de la Coacic, y compris les membres d’autres organisations pour qu’ensemble, nous mettions ce plan en exergue", a-t-il conclu.