Dans une sortie effectuée sur les réseaux sociaux, l’ancien Vice-président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) donne les raisons qui l’ont poussé à choisir de se ranger derrière le Président de la République, candidat naturel du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) pour la prochaine élection présidentielle.

Célestin Bedzigui, Président du Parti de l’alliance libérale (PAL) fera campagne pour le Président de la République, Paul Biya lors de la prochaine élection présidentielle, prévue en principe cette année 2018. L’ancien Vice-Président de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP) l’a dévoilé le dimanche 4 février 2018, en marge d’une manifestation de soutien à la candidature de celui qui préside aux destinées du Cameroun depuis le 6 novembre 1982 à Monatélé, dans le Département de la Lekie. Sur les 30 millions de Francs CFA environ déjà collectés dans le cadre du «fonds spécial/Lékié de mobilisation pour la campagne électorale et la victoire éclatante du président Paul Biya à la prochaine élection présidentielle», ce dernier a, apprend-on, contribué à hauteur de cinq cent milles Francs Cfa.

Dans l’opinion, ce ralliement spectaculaire au Président de la République est perçu comme un acte de trahison de la part de celui dont les prises de position dans les médias laissent entrevoir un fervent opposant au régime en place. Comme pour tenter de clarifier la situation, le président du PAL s’est fendu d’une sortie sur sa page Facebook, réaction dans laquelle, il explique ce qui l’a clairement motivé à faire ce choix. Plusieurs actes posés par le président de la République dans le domaine économique aura selon lui largement influencé sa décision.

La sortie de Célestin Bedzigui

LE TEMPS DES CLARIFICATIONS :

Mon soutien à la candidature de Paul Biya à la prochaine élection présidentielle.

Il y a un mois, le Président Biya a donné des instructions aux services compétents d'engager le processus devant aboutir à terme à la construction du barrage de Lebanga sur le fleuve Sanaga, en aval de Monatele, un barrage dont le potentiel de production est de 1000 MW, le troisième en Afrique après Inga au Zaïre et Assouan en Égypte, pour un investissement de $ 2milliards, soit 1000 milliards F.

L'impact économique de cet ouvrage sera considérable puisqu'entre autre, il accroîtra l'offre d'électricité au point de permettra enfin que la voie ferrée du Transcamerounais étant utilisée en voie minéralière, la bauxite de Mini Martap de Ngaoundal soit acheminé en zone Moyenne Sanaga dans la région du Centre, pour être transformé en Aluminium, impulsant la création d'un pôle industriel pouvant générer des centaines de milliers d'emplois.

Je suis le promoteur de ce projet sur lequel des partenaires technico-financiers sont à la tâche et engageront les études dans quelques jours. C'est une démarche qui entre dans la vision industrialisant du PAL, le parti politique que je préside et pour lequel la question économique est centrale au Cameroun si on veut améliorer les conditions de vie des populations.

Bien qu'informé de cet état de fait et surtout connaissant ma vision critique de la gouvernance du pays, le Président Biya a donné son aval à ce projet, administrant ainsi la preuve de ce que son sens patriotique peut prendre le dessus sur des manœuvres politiciennes qui auraient pu bloquer une initiative si salutaire pour le Cameroun.

Dès lors, cette communauté de vue de la primauté de l'économie dans la politique du Cameroun commande que mon Parti et moi même soutenions sa candidature à l'élection présidentielle à venir, afin que soit confortes les possibilités de réalisation de ce projet pharaonique ainsi que d'autres dont le PAL est porteur.

L'occasion m'à été donnée de le faire à l'occasion de la rencontre "Lekie Unie" initiée par le Ministre Eyebe Ayissi à Monatele, ma ville d'origine, devant une audience composée des populations de toutes sensibilités politiques.

A notre sens, faire la politique c'est faire les choix qui maximisent les chances de réaliser le bonheur des populations. Et dans la configuration actuelle de la scène politique au Cameroon où pullulent des candidatures des plus fantaisistes, soutenir la candidature présidentielle de Biya est la moins mauvaise solution, et même mieux, la meilleure option pour préparer l'avenir du PAL.

Comprenne qui pourra.