Des combattants sécessionnistes ambitionnaient d’empêcher le bon déroulement du scrutin présidentiel à Bafut, commune situé dans le département de la Mezam, dans la région du Nord-Ouest.
Une intervention des forces de défense et de sécurité a déjoué ce plan. Une source au sein de l’armée camerounaise indique que l’opération a permis de récupérer 03 fusils traditionnels récupérés, 02 pompes pulvérisateur tous plein d'essence, 01 sac de gris-gris et 01 machette. Trois terroristes ont pris la fuite.
Le scrutin présidentiel de ce dimanche a lieu alors que le calme n’est pas totalement revenu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où près de 300.000 personnes ont fui leur domicile. Quelque 6,5 millions d'électeurs - sur 25 millions d'habitants - sont appelés à voter à partir de 08h 00 jusqu'à 18h 00 et auront à choisir entre huit candidats, dont Paul Biya le président sortant.
A 48h de cette élection, le candidat Akere Muna a annoncé qu’il se désistait de la course à la présidentielle au profit de Maurice Kamto, avec qui il forme désormais une coalition. «Akere Muna accepte de retirer sa candidature à la présidence de la République (…) et de soutenir Maurice Kamto», peut-on lire dans le communiqué rendu public vendredi par son équipe de campagne.
LIRE AUSSI: Exclusif: la vérité sur les liasses d’argent que tenait Maurice Kamto
Par ailleurs, Akere Muna «réitère son appel aux autres candidats qui s’opposent à Paul Biya » afin qu’ils « retirent leurs candidatures à la présidence camerounaise pour jeter tout leur poids et leur soutien au candidat Maurice Kamto».
Les deux hommes, qui négociaient depuis plusieurs mois, se sont rencontrés une dernière fois en personne le 6 octobre au matin à Douala, dans la région du Littoral, où le candidat du MRC tenait son dernier meeting de campagne.
Ce même samedi, Elecam, l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun a annoncé que les bulletins de votre du candidat Akere Muna seront bien présents dans les bureaux de vote ce dimanche, malgré son désistement et sa demande de retrait de ses bulletins dans les bureaux de vote.
Selon Elecam, il n’est pas matériellement possible à 24 heures de l’ouverture du scrutin de procéder au retrait des bulletins de vote d’un candidat déjà imprimés et acheminés dans les bureaux de vote. «Aucune procédure de désistement ou de retrait de candidat n’est prévue dans la loi électorale après la procédure d’acceptation de candidatures par le Conseil électoral et validé par le Conseil constitutionnel», argue l’organe dans un communiqué.