Actualités of Wednesday, 28 March 2018

Source: cameroon-info.net

Présidentielle 2018: vers le rejet de la candidature d'Akere Muna?

Il devra au plus vite régler cette affaire de succession, qui pourrait écorner son image Il devra au plus vite régler cette affaire de succession, qui pourrait écorner son image

Les accusations portées par sa sœur cadette, Ama Tutu Muna, pourraient constituer une sérieuse hypothèque à sa candidature, et ruiner son ambition si jamais la justice établit qu’il a trafiqué un jugement d’hérédité pour régler la succession de leur père ou usé de tromperie envers un ayant-droit.

En effet, Ama Tutu Muna, la cadette de la famille Muna, soupçonne Me Akere Muna et son autre frère, Bernard Muna, d’avoir obtenu un jugement d’hérédité à son insu, lequel aurait ensuite permis de reverser tout le patrimoine familial dans la fondation éponyme alors que celle-ci n’a pas, à ses yeux, une existence juridique.

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L’affaire était inscrite au rôle de l’audience civile du tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé le lundi 26 mars 2018. Selon Repères N° 629 en kiosque le mercredi 28 Mars 2018, Ama Tutu Muna, assistée par un collège d’avocats conduit par Me Fostine Fotso Chebou Kamdem et comprenant Mes Martine Djuikouo et Victor Kadje, a d’entrée de jeu ordonné la communication de la grosse du jugement qui aurait réglé la succession Solomon Tandeng Muna (président de l’Assemblée nationale de 1972 à 1992, décédé le 22 janvier2002, ndlr)».

Par ailleurs, la benjamine de la famille Muna a souhaité que «le tribunal ordonne la production des statuts de la fondation et des actes ayant conduit au transfert du patrimoine de feu Solomon Tandeng Muna à la fondation éponyme». Et ce n’est qu’après que, pour Ama Tutu Muna, «le tribunal pourra se prononcer sur le partage des biens sollicités dans l’acte introductif d’instance».

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En somme, Ama Tutu Muna dit ignorer que la succession de son père a été définitivement réglée à son insu, car elle n’a été ni appelée ni partie à l’instance qui a donné lieu à ce jugement contrairement aux affirmations de Me Bernard Acho Muna dans un journal de la place. Tout comme «aucun exploit de signification de l’expédition du jugement en prélude à l’obtention de la grosse ne lui jamais été faite et que s’il est confirmé que ce jugement existe, telle existence dérive d’une imitation de sa signature et d’une dissimulation de procédure».

D’où sa saisine du tribunal. Qui, en l’absence des défendeurs, a renvoyé la cause au 23 avril 2018 pour «répliques et comparutions éventuelles des défendeurs».

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Selon le journal Repères, sous d’autres cieux, cette affaire serait du plus mauvais effet pour Akere T. Muna. Candidat déclaré du Mouvement Now à la présidentielle d’octobre prochain, l’ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Camerounais est à pied d’œuvre depuis plusieurs mois déjà. Il peaufine sa stratégie, recrute opérateurs politiques et communicants d’ici et d’ailleurs dans l’espoir d’être celui par qui l’alternance pourrait arriver au sommet de l’Etat.

En effet, «pour montrer qu’il a une stature de présidentiable, Akere T. Muna recourt à un lobbying tous azimuts, n’hésite pas à s’afficher avec d’anciens ou actuels chefs d’Etat comme Olusegun Obasanjo du Nigeria et ThaboMbeki d’Afrique du Sud ou Paul Kagame du Rwanda et Nana Akufo-Addo du Ghana. En somme, il a tout d’un candidat sérieux». Il devra au plus vite régler cette affaire de succession, qui pourrait écorner son image.