Dans sa lettre en date du 27 mars 2024 adressée au secrétaire général du PCRN, le ministre de l'administration territoriale ne reconnait pas aux dirigeants actuels de cette formation politique, la qualité pour exclure Robert Kona. Ce dernier est d'ailleurs considéré par Atanga Nji comme le fondateur du PCRN. Cette réaction du ministre a vexé le président actuel du PCRN Cabral Libii qui dans une vidéo a indiqué que la démarche du ministre Atanga Nji ne répond à aucune logique.

« Du point de vue juridique, elle n'a pas de sens pour au moins deux raisons. La première c'est que dans la correspondance du SG du PCRN, il lui est seulement donné information de l'exclusion de celui qui est son comparse dans leur basse et ridicule manœuvre. La seconde est qu'aucune disposition de la loi de 92 qui régit les partis politiques ne donne pas pouvoir et compétence au ministre de l'administration territoriale de prendre acte de quoi que ce soit de ce qui se déroule dans le quotidien des partis politiques au Cameroun », a-t-il déclaré.

Menaces

Le député du PCRN ne compte pas baisser les droits. Il envoie au ministre des menaces à peine voilées. Selon Cabral Libii personne ne peut empêcher sa candidature à la présidentielle de 2025.

« Je voudrais leur dire que si le peuple camerounais me choisit pour être candidat à l'élection présidentielle de 2025, ils ne pourront pas l'empêcher (...) Ils le verront de leurs deux yeux. », a-t-il lancé.

Ces propos du président du PCRN rappellent les périodes mouvementés des législatives de 2020 où Cabral Libii avait menacé de mettre feu aux institutions de la République si son siège au parlement lui était volé.

Selon le journaliste Boris Bertolt, cette lettre du ministre Atanga Nji ne présage rien de bon pour Cabral Libii. « En signant ce jour le rejet de l’exclusion de ROBERT KONA du PCRN, Paul Atanga Nji a déclaré que Robert KONA reste le fondateur et Cabral LIBI devra se trouver un autre parti politique pour être candidat à l’élection présidentielle 2025. », a-t-il déclaré.