Le renoncement de l’actuel Président américain à briguer un second mandat à la Maison Blanche appelle à des rapprochements sans façons avec la situation au Cameroun.
Le Président Américain Joe Biden qui, quelques temps avant, comptait être candidat à sa propre succession a fini par jeter l’éponge. « Je pense qu'il est dans l'intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me concentre uniquement sur l'exercice de mes fonctions de président jusqu'à la fin de mon mandat » peut-on lire de son communiqué publié ce dimanche 21 Juillet 2024. La pression de certains caciques de son parti, de certains médias et d’une certaine opinion américaine a fini par avoir raison sur sa détermination à poursuivre son programme de réforme d’une fiscalité plus juste pour financer un grand plan d'infrastructures et une économie plus verte, normaliser les relations avec les grands pays partenaires, structurer autour du « reconstruire, en mieux les Etats-Unis. ». Joe Biden ne sera donc pas candidat à sa propre succession.
Les Yeux sont rivés sur Harris Kamala sa colistière à 4 mois d’une présidentielle américaine qui s’annonce très disputée au vu des grands enjeux sur le plan interne mais aussi sur le plan international. Le monde de la politique et de la diplomatie surtout sous les tropiques, ne connait pas la notion de mort kilométrique, notion qui consacre que, plus un événement est distant, moins il éveillera l’intérêt. Cette réalité a amené une certaine opinion à faire des rapprochements entre le désistement du président américain à briguer un second mandat et la candidature de l’actuel Président Camerounais Paul Biya qui est jusqu’à date, le candidat statutaire de son parti politique le RDPC.
Les raisons sont pour le moins l’âge de l’actuel Président camerounais faisant croire que Joe Biden a désisté pour cette cause. Drôle de rapprochement, Joe Biden a suscité plusieurs inquiétudes lors de son dernier débat télévisé avec son concurrent Donald Trump. Débat pour lequel il ne s’est pas montré à la hauteur contre un adversaire qui a seulement 3 ans de moins que lui. Après celui-ci, il a fait plusieurs gourdes qui ont accentué les inquiétudes dans son camp. Rien à voir avec le Candidat statutaire du RDPC qui a toujours su préparer ses sorties qui sont d’ailleurs connues d’avance.
De plus, durant ce mandat, le Candidat Statutaire du RDPC s’est montré encore plus efficace dans la conduite des affaires de son parti tout d’abord en lançant le sommier politique en Mai 2021, puis le renouvellement des organes de base quelques mois plus tard question de requinquer son appareil politique pour les échéances à venir.
Mais pour cette mandature qui tire à sa fin, le Parti de Paul Biya a fait une razzia : vainqueur de la présidentielle de 2018, 93 Sénateurs avec un 100% pour ce qui est des élus, 152 députés, 316 mairies et 9 régions sur 10. Contrairement au parti des Démocrates qui est à la recherche d’un candidat à 4 mois de la présidentielle de Novembre 2024, le RDPC est sur le terrain pour accentuer les inscriptions sur les listes électorales et mobiliser ses militants pour son candidat statutaire à la présidentielle d’Octobre 2025 qui est déjà connu : Paul Biya. Ce qui amène à dire à ceux et celles qui en manque d’inspiration trouvent tout de même à faire de telles rapprochement que « ne dure pas au Pouvoir qui veut mais qui peut »