À l'approche de l'élection présidentielle camerounaise de 2025, une question cruciale agite la scène politique nationale : Maurice Kamto pourra-t-il présenter sa candidature ? Le leader charismatique du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) se heurte à un obstacle de taille - l'article 121 de la Constitution qui exige que tout candidat soit investi par un parti disposant d'élus dans les institutions du pays.
Suite au boycott des élections de 2020 par le MRC, le parti se trouve aujourd'hui sans représentation officielle, plaçant théoriquement son leader hors-jeu pour 2025. Pourtant, Kamto, figure emblématique de l'opposition depuis la contestation des résultats de 2018, n'est pas novice dans l'art de naviguer dans les eaux troubles de la politique camerounaise.


Cameroun Election 2025
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Maurice Kamto sera t’il candidat à l’élection présidentielle de 2025 ?
Le Cameroun s’apprête à vivre une élection présidentielle cruciale en 2025, mais une question taraude les esprits : Maurice Kamto pourra-t-il y participer ? Le leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), figure de proue de l’opposition, se trouve aujourd’hui face à un mur constitutionnel, un obstacle qui pourrait bien l’empêcher de briguer la magistrature suprême.
Depuis son boycott des élections législatives, municipales et régionales de 2020, le MRC est sans élus dans les institutions camerounaises. Or, l’article 121 de la Constitution impose que tout candidat à la présidence soit investi par un parti ayant des représentants dans ces mêmes institutions. Une règle qui, en théorie, écarte Kamto de la course. Dans un pays où la politique se tisse souvent à l’ombre des institutions, cette règle semble fermer une porte qu’il a pourtant toujours su ouvrir à coups de mobilisation populaire et de stratégies subtiles.
Mais le jeu politique au Cameroun n’est pas une partie de Monopoly. Kamto n’est pas un amateur des coulisses du pouvoir, et il a démontré à plusieurs reprises son habileté à contourner les règles du jeu. Après la présidentielle de 2018, où il fut l’un des rares à contester ouvertement les résultats, Kamto a bâti une image d’opposant intransigeant, mais aussi de leader charismatique capable de déstabiliser le statu quo. Ses nombreux partisans attendent de lui non seulement une victoire politique, mais une remise en question du système électoral lui-même.
La question demeure : comment un homme qui n’a pas d’élus, qui semble, sur le papier, exclu de la présidentielle, peut-il renverser cette situation ? Le défi est immense, mais l’histoire, en Afrique comme ailleurs, a montré que l’incertitude et l’obscurité des règles n’étaient pas des obstacles insurmontables. Kamto pourrait-il, dans un élan de mobilisation populaire et de pression sociale, convaincre ou forcer les autorités à ouvrir une brèche pour sa candidature ?
L’exploit est-il possible ? Une chose est certaine, il ne sera pas le premier à utiliser l’impasse juridique comme tremplin pour une offensive politique. Et si l’histoire est écrite par ceux qui savent renverser les certitudes, Maurice Kamto pourrait bien en être l’un des prochains auteurs.