À l'approche des élections présidentielles de 2025, le gouvernement camerounais intensifie ses efforts dans le domaine des travaux routiers, longtemps en berne depuis 2018. Sous l'impulsion du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, le budget alloué aux infrastructures routières a considérablement augmenté, passant de 491,4 milliards de FCFA en 2023 à 569,1 milliards de FCFA en 2024.

Les chantiers se multiplient à travers le pays, avec notamment des travaux de bitumage entrepris par l'entreprise ZCCC à Douala V. À Yaoundé V, la voirie structurante de Nkolmesseng voit également l'accélération des travaux, marquée par la destruction de bâtiments occupant les emprises, suite à un consensus trouvé entre la Communauté Urbaine de Yaoundé et les personnes impactées.

Cependant, cette intensification des travaux routiers s'accompagne également de mesures rigoureuses. Plusieurs entreprises ayant montré des signes de défaillance ont vu leurs contrats résiliés, comme dans le cas de la section Bouam-Diang-Andom où le contrat d'une entreprise a été résilié par le Ministère des Travaux Publics pour défaillance, l'empêchant de soumissionner à de nouveaux appels d'offres pendant deux ans.

Les réactions des citoyens ne se font pas attendre, exprimant leur scepticisme quant à cette soudaine activité sur les chantiers routiers à l'approche des élections. Certains soulignent le caractère opportuniste de ces travaux, perçus comme une tentative de séduction électoraliste. Les critiques pointent du doigt la lenteur habituelle des projets gouvernementaux, mettant en doute la sincérité de cette accélération soudaine.

Cette mobilisation dans les travaux routiers devient ainsi un enjeu politique majeur à l'approche des élections présidentielles, suscitant interrogations et réactions au sein de la population camerounaise.