Une intervention remarquée de Souley Onohiolo sur Canal 2 vient de mettre en lumière les failles dans le discours triomphaliste du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Le journaliste a notamment réagi aux propos du maire Jean Baptiste Atemengue concernant le supposé charisme du leader du parti au pouvoir.

"Le président Biya est devenu un appareil", affirme sans détour Onohiolo, remettant en question l'image d'un leader charismatique véhiculée par le maire Atemengue. Selon son analyse, le président ne mène plus personnellement les batailles politiques, laissant ce rôle à ce qu'il appelle les "forces satellitaires".

L'analyste politique va plus loin en suggérant que ces forces ne se mobilisent plus par conviction ou loyauté envers la personne du président, mais plutôt par intérêt : "Ils ne se battent plus pour lui en tant que tel mais ils se battent parce que tant qu'il est là, ça les arrange."

Faisant référence à une récente sortie médiatique de Kuete, Onohiolo y voit un signe de nervosité au sein du parti au pouvoir : "La peur a changé de camp. Ce n'est plus au niveau de l'opposition." Cette observation suggère un changement significatif dans la dynamique politique du pays.

L'intervention se conclut par un rappel historique lourd de sens : "Dans tous les pays du monde, le jour où le peuple veut le changement, il l'a." Cette déclaration semble faire écho aux nombreux mouvements de transition démocratique observés à travers le monde.

Cette analyse intervient dans un contexte politique particulier au Cameroun, où les débats sur l'alternance et l'avenir du pays se font de plus en plus pressants. Elle met en lumière les tensions croissantes au sein même du parti au pouvoir et pose la question de sa capacité à maintenir sa cohésion face aux défis à venir.