A ce jour, toutes les régions du Cameroun à l’exception de celle de l’Ouest, ont confirmé leur volonté de voir le chef de l’Etat briguer une nouvelle fois le poste de président de la République du Cameroun, lors de la prochaine élection présidentielle de 2018.
Jusqu’ici, malgré tous ces appels à candidature, «l’illustre destinataire de ces prières ne dit mot», souligne le quotidien Mutations de ce mardi 16 février 2016, en kiosque. Mais ne dit-on pas que qui ne dit mot consent ? A priori si. Pourtant l’hypothèse d’un refus de Paul Biya de prolonger son bail à la tête du pays n’est peut-être pas aussi improbable qu’il n’y paraît.
Fidèle à sa réputation d’homme imprévisible, Paul Biya pourrait décider de passer la main, empruntant la grande porte de sortie. A moins que le chef de l’Etat ait déjà subrepticement exprimé son désir de poursuivre son séjour à Etoudi.
L’hypothèse est validée par le politologue Mathias Eric Owona qui souligne que: «s’il n’est pas impossible que le président de la République décline ces appels, il faut dire que ce scénario est peu probable. Si le chef de l’Etat avait l’intention de se retirer, cette campagne n’aurait pas commencé aussi tôt», précise-t-il.
A la question: et si Paul Biya refusait malgré tout de poursuivre l’aventure, le politologue répond «ce serait l’implosion finale du Rdpc et la débandade des partisans», peut-on lire dans le journal.
L’histoire contemporaine du Cameroun dénombre au moins deux cas où le chef de l’Etat a fait la sourde oreille aux appels de ces partisans. En 1984 par exemple, rappelle le journal, Ahmadou Ahidjo était resté de marbre devant les demandes pressantes de ses collaborateurs dont Paul Biya, qui le suppliaient de rester au pouvoir.
A son tour, Biya en fera-t-il de même ?