A mesure que l’élection présidentielle approche, l’on assiste à des attaques du MRC ciblées sur le candidat du parti Univers. Les sympathisants de ce dernier contre-attaquent.

Invectives, injures, médisances sont le lot quotidien du coordonnateur du Mouvement « 11 millions de citoyens » sur les réseaux sociaux, Cabral Libii Li Ngué. A Facebook et dans certains groupes Whatsapp, il est victime de propos malveillants et virulents des militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Pour les pro-Kamto, « Cabral Libii manque de maturité politique ». Bien plus, dans leurs sorties, Difarabot, Guy Laurent Kouam, Boris Berthold, Célestin Jamen et Jean Bonheur Tchouafa notamment accusent l’ancien chef de chaîne de Radio Campus d’être « un suppôt du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qui l’utilise et le finance pour infiltrer l’opposition ». Plus grave, ses contradicteurs vont jusqu’à le traiter d’« escroc » et l’accusent d’« avoir dupé la jeunesse qui le suit aveuglément ».

Mais pour le leader du Mouvement « 11 millions de citoyens », ces attaques ne sont pas une surprise. Au cours d’une interview qu’il accorde à Repères en janvier 2018, Cabral Libii Li Ngué prévoyait même qu’« à mesure que l’élection présidentielle va approcher, ces attaques venant d’amis d’hier vont monter en intensité et nous nous attendons à ce que des choses soient dites sur notre vie privée, vraies ou fausses. Mais nous sommes en politique où, l’on a coutume de le dire, tous les coups sont permis. Seulement, nous n’allons pas nous laisser divertir par nos détracteurs. »

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Pour autant, ses affidés animent l’espace cybernétique en envoyant des piques au candidat du MRC. Elles portent sur « ses atomes crochus avec le RDPC, le parti au pouvoir ». Sur un ton modéré et tempéré, les pro- Cabral ressortent au sujet de Maurice Kamto « une affaire de détournement présumé de 14 mil- liards de FCFA reçus pour la rédaction des textes du nouveau code de procédure pénal du Cameroun alors qu’il était encore ministre délégué à la Justice ». Enfin, les « Cabralistes » s’indignent contre « la tribalisation du MRC ».

RÉACTIONS

Selon le politologue et enseignant d’université, Eric Matthias Owona Nguini, « le MRC craint le Mouvement « 11 millions de citoyens » parce que celui-ci a un fort impact sur la jeunesse. Ce qui n’est qu’évident car son propulseur est un jeune et draine avec lui une foule jeune. Du coup, le MRC redoute que Cabral Libii et les siens ponctionnent une bonne partie de son potentiel électorat également composé de jeunes. »

Thomas Malanga, militant et sympathisant du Mouvement « 11 millions de citoyens » explique que « Cabral Libii et son mouvement ont ravi la vedette au MRC, jusque-là, le parti politique de l’opposition qui suscitait l’espoir de la jeunesse. Surtout avec la décadence populaire du SDF». Julien Mbilla Nane, juriste, étudiant et très actif sur les réseaux sociaux déclare que «le MRC était jusque-là un parti majeur dans notre landerneau. La curiosité suscitée par cette naissance suscitait la sympathie et l’adhésion des militants.

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Il était le parti de l’espoir pour un peuple qui n’avait plus confiance en l’opposition classique qu’elle soupçonnait de connivence avec le RDPC. L’arrivée du mouvement de Cabral Libii porte, de manière brusque et inattendue, les aspirations des jeunes et fait ombrage au MRC. » Le juriste affirme que « Cabral devenant plus populaire que Kamto. »