C’est l’information exclusive de la journée, révélée par Boris Bertolt qui écrit : « Voici le plan secret du gouvernement pour des manifestations dans les 10 régions du Cameroun contre le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et la Brigade anti-sardinards (BAS).
La stratégie vise à prolonger celle introduite par certains médias qui ont tôt fait d’accuser le MRC d’être derrière les actions récentes de la BAS notamment les violences perpétrées en Belgique contre le ministre de la Jeunesse, Mounouna Foutsou et l’ambassadeur du Cameroun en Belgique.
Désormais il s’agit d’en faire une affaire nationale et de poursuivre une stratégie de diabolisation. Le plan est d’ailleurs très bien ficelé.
En effet, 100 millions de francs CFA débloqués déjà pour des manifestations dans les 10 régions. Chaque gouverneur qui doit assurer la coordination doit percevoir 3 millions de francs CFA. Les services déconcentrés du ministère de la jeunesse mobilisés. Nous avons pu obtenir un mémo interne de préparation. Objectif des marchés : « délivrer un message clair, de dénoncer la violence des activistes de la BAS et du MRC, et de faire comprendre que ces actes ne seront plus tolérés ».
Le plan de communication est bien ficelé. Il est écrit : « Une foule compacte marche dans la rue avec des pancartes dénonçant le terrorisme de la BAS et l’agression de leur père, le ministre de la jeunesse ; un jeune homme (habillé de façon traditionnelle ou en t-shirt avec un message clair) sort de la foule et s’avance vers la caméra ; il parle d’un ton ferme, regardant droit dans l’objectif ».
Les éléments de langage sont d’ailleurs précisés et la cible doit être identifiée clairement : « Nous le disons haut et fort : plus jamais le MRC, ne mettra les pieds ici ! Nous sommes un peuple digne et respectueux, mais nous n’accepterons jamais que ces barbares viennent semer la violence chez nous. Jamais. La foule derrière lui crie : « Plus jamais ! Plus jamais ! Plus jamais ! ».
Sur même document, on y lit : « Conclusion générale de la stratégie : 1. Organiser des marches massives dans chaque ville pour montrer une réponse nationale. 2. Filmer des vidéos courtes et percutantes, adaptées à chaque région et à ses sensibilités locales. 3. Créer un effet viral en partageant ces vidéos sur WhatsApp, Facebook, Twitter et TikTok. 4. Coordonner les publications pour qu’elles sortent en même temps, afin de maximiser l’impact. 5. Encourager les médias locaux à couvrir les marches et à relayer les vidéos ». Les premières manifestations sont prévues pour le 12 mars 2025.