Il se pose un véritable problème de succession et d’organisation à la chefferie de Bogo (commune du Cameroun située dans la région de l'Extrême-Nord et le département du Diamaré) avec beaucoup d’hésitations à décider.

Le journaliste Boris Bertolt lève le voile sur la véritable situation dans cette partie du territoire qui est au bord d’une éventuelle guerre.

« Les suites de la crise à la chefferie de Bogo. La chefferie de 1er degré de Bogo regroupe onze (11) chefferies de deuxième degré dont quatre (04) étaient vacantes suite au décès des Lawanes se trouvant à leur tête pour les trois (03) premières.

Il s'agit des Lawanats suivants : Tankirou, Bagalaf, Dambay et Guinlay. Il y a une semaine, le lamido a organisé une cérémonie de remise de turbans des Lawans de Tankirou, Bagaf Dambay à l'exception notable de celui de Guinlay.

Nous reviendrons sur les outrances et outrages de cette cérémonie organisée au lamidat de Bogo alors que de tout temps, de tels événements se déroulent au siège de chaque chefferie dans la foulée des consultations présidées par le préfet, devant les populations concernées.

Guinlay fait l'objet des enjeux majeurs car cette chefferie de deuxième degré avait à sa tête Yerima Bello, l'actuel lamido qui se trouve dans l'embarras total pour sa propre succession à Guinlay. En effet, il aurait promis céder ce fauteuil à certains princes concurrents à même de lui barrer le chemin d'accès au turban de Bogo.

C'est ainsi qu'il a promis tour à tour à Yerima Sambo Bouba, Yerima Abdoul Bagui et Yerima Gare Bouba, ce turban de Lawan de Guinlay contre leur renoncement au grand turban de Bogo. C'est ce qu'ils ont fait. Il l'a également promis contre finance pour sa campagne à d'autres élites de Bogo qui ne sont pas de la lignée. Inédit.

Maintenant que l'heure de la vérité a sonné, le lamido Yerima Bello Mohamadou ne sait où donner de la tête. Il aurait confié à certains proches qu'il préfère donner cette chefferie à sa propre fille par une sorte de pirouette. Chose inédite ! Et la pression monte ».