Actualités of Wednesday, 19 February 2025

Source: www.camerounweb.com

Prendre le pouvoir : 32 éléments du BIR surentraînés passent à l’offensive

Bataillon d’intervention rapide Bataillon d’intervention rapide

On se demande si le régime de Yaoundé a surtout besoin d’une telle rébellion en ce moment. Le parti du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a un autre problème à régler et vite mais aussi bien, connaissant les personnes avec lesquelles il a affaire. Selon l’indic Boris Bertolt, il existe des tensions au sein du BIR où 32 éléments dénoncent leur reversement à l’état-major de l’armée de terre.

Ceux-ci se sont unanimement convaincus d’une chose. C’est qu’il fallait passer à l’attaque pour se faire comprendre et (re)prendre le pouvoir qui était leur, c’est-à-dire être appréciés à leur juste valeur.

Ce n’est pas le grand amour au sein du Bataillon d’intervention rapide (BIR), unité d’élite de l’armée camerounaise où des éléments reversés dans l’armée régulière disent être victime d’injustice. En effet, le 31 janvier 2025, une décision a été prise au sein du BIR de reverser 32 officiers dans l’armée régulière. Une situation que les concernés qualifient d’abus.

La plupart ont été recrutés au sein du corps d’élite de l’armée entre 2006 et 2007 et ont bravé tour à tour le grade de Caporal jusqu’au grade d’Adjudant-chef. Par la suite, soulignent-ils, les complications sont intervenues quand il fallait monter en grade.

« Il faut être d’un clan et les orphelins, qui n’ont ni père ni grand frère ni parrain, ont été tout simplement mis à la disposition du chef d’état-major sans un mot d’au revoir » souligne l’un des concernés. Pour confirmer le reversement, la hiérarchie du BIR les a entassés dans un camion comme des sacs de Macabo. Ils n’ont même pas eu le temps dire au revoir à leurs collègues.

Dans la journée du 17 février 2025, tous les officiers reversés ses sont retrouvés à Bastos au siège du commandement du BIR dans le but de rencontrer le conseiller technique à la présidence. Mais ils n’y sont pas parvenus. Les 32 officiers reversés comptent pour la plupart 19 ans de service au sein du BIR.

Beaucoup d’entre eux sont touchés psychologiquement à cause de la guerre en zone anglophone et d’autres ne sont plus mariés du fait que leurs femmes ne pouvaient plus supporter leurs longues absences. Ils dénoncent une humiliation.