Le premier quotidien privé du pays est actuellement au four et au moulin pour ce grand évènement.
De l’extérieur, rien n’est visible en son siège à Yaoundé. Mais à l’intérieur, les préparatifs en vue de la célébration du 20e anniversaire du bébé de Protais Ayangma, promoteur et président du conseil d’administration de la South Media Corporation, détentrice de Mutations battent leur plein.
Le jour-J approche à grand pas et il est question pour l’équipe actuelle, de mettre les petits plats dans les grands. Plusieurs activités sont en gestation pour l’occasion, mais celle dont les lecteurs du triangle national auront la chance de profiter, est sans aucun doute, l’édition spéciale du journal devant paraître ce 8 juillet. « Cette édition va faire revivre Mutations d’il y a 20 ans.
Il y aura ainsi les témoignages de ceux qui nous accompagnent par la lecture ou les conseils. Sur cette liste, nous avons des ministres, directeurs généraux, professeurs d’universités...Ensuite viendront les pages souvenirs. Y figureront ceux qui ont fait leurs armes à Mutations », assure Xavier Messè, directeur de publication. Parlant justement de ceux qui sont passés par le premier quotidien privé du Cameroun, la liste est longue. Ils se retrouvent un peu partout : Crtv, Cameroon Tribune, Gicam, Caf et bien d’autres. Au regard du grain à moudre, le Dp a du mal à se prononcer sur le nombre de pages que l’édition spéciale aura. « Il sera le plus volumineux possible », confie-t-il, esquissant un léger sourire.
Après l’édition spéciale de vendredi, n’allez pas chercher une autre le lundi 11 juillet dans les kiosques. « Nous reviendrons à notre Mutations actuel, jusqu’à ce que les produits de la refondation entrent en application », précise notre interlocuteur.
Lancé en 1996, Mutations a connu des hauts et des bas, mais il est resté debout. Des générations de journalistes et de techniciens s’y sont succédées. Et après 20 ans d’existence, les promoteurs reconnaissent qu’il est difficile de réaliser le même journal comme à son lancement, mais ce qui est resté comme la fondation, le socle de Mutations, c’est sa ligne éditoriale : « critiquer, dénoncer les maux et les travers de la société, pour espérer les changements ».
Dans l’application de cette ligne éditoriale, Xavier Messe affirme qu’ils sont et resteront respectueux des institutions du pays, des personnes qui les incarnent, chaque fois que Mutations paraîtra. D’après le Dp, si le journal continue d’être la deuxième lecture après Cameroon Tribune, cela veut dire que les lecteurs croient en ce qu’ils abattent comme travail au quotidien. Et ce n’est pas fini.