On n’entendra plus la voix du producteur et présentateur d’archives d’Afrique et du débat africain, du moins sur les ondes de Radio France Internationale (Rfi). Le journaliste camerounais, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, du Centre de formation des journalistes de Paris (Cfj) et de l’Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (Esra), a en effet annoncé son départ de Radio France Internationale (Rfi) pour la fin du mois d’octobre courant.
Alors question : qu’est-ce qui n’a pas marché ? Pour certains analystes avisés, seuls les esprits naïfs peuvent croire en la sincérité de cette décision de la part de celui qui, pendant plus de 3 décennies, a servi de caisse de résonnance de la politique de prédation de la France en Afrique. Pour nos analystes, Alain Foka ferait simplement preuve d’opportunisme. Ceci, au regard de la dynamique historique qui semble aujourd’hui irréversible.
Il s’amarre ainsi au mouvement de rejet de la Françafrique généralisé en Afrique, de peur d’être identifié et traité comme agent du néocolonialisme - qu’il est au demeurant - au moment des comptes.
En effet, estiment nos mêmes analystes, depuis que le Mali, le Burkina Faso et plus récemment le Niger, que Nathalie Yam, Kemi Seba et les autres ont augmenté la pression sur la France, Alain Foka s’est senti à découvert.
Depuis lors, il essaie subrepticement d’opérer un glissement vers le pôle de la révolte et du rejet de la Françafrique. 30 ans au service de cette nébuleuse ne se gomment pas aussi facilement.
Il s’est donc retrouvé pris entre 2 feux, celui de la lame de fond qui s’est levée en Afrique et broie progressivement la mainmise française dans le continent et le feu de ses employeurs qui, révoltés par son nouveau discours panafricaniste, l’ont poussé à la démission.