C’est une révélation qui fait froid au dos, à l’aune de la surpopulation carcérale qui prévaut à la prison centrale de Yaoundé, l’on apprend que deux infirmiers s’occupent de la santé de plus de 4000 embastillés à Kondengui. C’est au cours d’un atelier de deux jours qui s’est tenu au Centre d’animation sociale et sanitaire (CASS) de Nkoldongo que l’un des responsables de cette prison a fait cette déclaration. De ce fait, l’on a aussi appris que la moitié des détenus de cette prison sont des prévenus, à cause de la lourdeur administrative et du manque de moyens et des connaissances certains individus restent en prison, même après avoir purgé leur peine.

La promiscuité entre les détenus mineurs et les adultes a été aussi décriées par la responsable de l’association relais enfants-parents du Cameroun .En outre, certaines femmes détenues préfèrent élever leurs enfants en prison parce que ces derniers attirent et attisent la compassion des âmes de bonne volonté qui leur offrent des cadeaux. On a aussi déploré l’absence des maisons d’arrêts au Cameroun, car dans d’autres pays ces centres constituent le tremplin pour les condamnés, il est inadmissible que des prévenus innocents côtoient des criminels s’est exclamé un journaliste.

Ainsi le projet d’humanisation des conditions de détention et de protection des droits des détenus dans les prisons de Yaoundé, Douala, Bafoussam, Garoua et Mbalmayo est un projet impulsé par Francis Kammogne afin d’humaniser nos centres pénitenciers, ainsi plusieurs descentes ont été faites afin de toucher du doigt la réalité de nos prisons.