Dans une affaire choquante et délicate, Achille Bikai, accusé d'avoir violé sa propre fille âgée de 14 ans, a été transféré à la prison centrale de Douala. Cette décision fait suite à sa confrontation avec la victime lors d'un interrogatoire à la police judiciaire de Bonanjo, le 10 octobre dernier.

Lors de la confrontation avec sa fille, Achille Bikai a nié les accusations de viol, en avançant comme défense qu'il souffrait de faiblesse sexuelle. Cependant, cette affirmation a suscité des doutes chez les enquêteurs, qui ont immédiatement ordonné une expertise médicale pour éclaircir la situation.

Le transfert d'Achille Bikai à la prison centrale de Douala, effectué le vendredi 13 octobre 2023, laisse entendre que l'argument de la faiblesse sexuelle avancé par le mis en cause pourrait ne pas être fondé. Cette décision judiciaire suggère que des éléments probants ont été réunis pour justifier le placement en détention d'Achille Bikai.

Il est important de noter que dans cette affaire, le père accusé de viol est soutenu par sa compagne, tandis que le seul soutien de l'adolescente de 14 ans est son oncle maternel. L'affaire suscite une vive émotion et soulève des questions sur la nécessité de protéger les victimes de violences sexuelles, en particulier les mineurs, et de traduire les auteurs de tels actes en justice.

Au Cameroun, les statistiques alarmantes signalent une augmentation des cas d'abus sexuels impliquant des enfants, d'après les informations fournies par les associations et les avocats qui s'engagent dans la lutte contre ce fléau touchant des enfants de tous sexes. Les rapports d'activités de ces organisations font état de cas tragiques, allant jusqu'à mentionner des abus sexuels sur des enfants âgés de seulement 6 mois au cours des derniers mois.