Au Cameroun, le prix de la bière et des alcools mix suscite un vif intérêt parmi les consommateurs. Cette attention est renforcée par les variations de prix d'un point de vente à un autre, créant une désapprobation croissante de la part des clients envers les sociétés brassicoles. Le ministère du Commerce, dirigé par Luc Magloire Mbarga Atangana, est pourtant clair sur la question : aucune hausse officielle des prix n'a été validée.
Depuis plusieurs années, les détaillants appliquent des marges additionnelles sur la bière et les alcools mix, tout en facturant des frais de manutention à leurs clients. Ces pratiques, bien que tolérées dans le commerce de détail, ont été amplifiées par la mise en place de frais supplémentaires par les distributeurs. Cette décision a pour but de rétablir une certaine équité au sein de la filière brassicole, notamment en ce qui concerne les coûts de chargement des boissons en bouteilles consignées.
Face au contexte inflationniste mondial, les entreprises brassicoles camerounaises, notamment la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC) et Guinness Cameroun S.A. (GCSA), ont dû s’adapter. Depuis 2021, ces entreprises absorbent les effets de l'inflation, sans toutefois répercuter ces coûts sur les prix officiels des boissons. Elles ont néanmoins instauré des frais de manutention destinés aux distributeurs pour couvrir les coûts liés à la manipulation, au contrôle et à la mise à disposition des bouteilles en verre.
Ces ajustements internes ont contribué à une perception erronée d'une hausse des prix pour les consommateurs. En réaction à cette confusion, le ministère du Commerce a publié, le 3 novembre 2024, une note rappelant que « les prix n'augmentent pas ».
Ce communiqué a été relayé par le journal *InfoMatin*, basé à Yaoundé, qui a précisé que le ministre avait instruit ses services déconcentrés de veiller à l'application stricte de cette décision. Il a ordonné des contrôles rigoureux pour réprimer toute tentative d’augmentation des prix par les détaillants. Ceux qui contreviendront à cette directive s'exposent à des amendes maximales, voire à la fermeture de leurs établissements en cas de récidive ou d'opposition.
Luc Magloire Mbarga Atangana entend ainsi rassurer les consommateurs et garantir la stabilité des prix sur le marché des boissons. De leur côté, les producteurs brassicoles s'engagent à soutenir les efforts du gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des ménages tout en maintenant la viabilité économique de la filière. Cette industrie joue un rôle non négligeable dans l'économie du pays.