Le tribunal de première instance de Kaélé a été le théâtre de la première audience du procès opposant Cabral Libii à Robert Kona, fondateur du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). La tension était palpable lors de cette séance qui, malgré les attentes, s'est conclue par un renvoi au 1er février 2024.

L'objet du litige porte sur l'annulation du congrès du Pcrn, tenu le 11 mai 2019 à Guidiguis. Les avocats de Cabral Libii ont soulevé l'absence de certaines pièces cruciales dans le dossier, justifiant ainsi le renvoi. Ce report inattendu offre une opportunité de réflexion sur les dynamiques internes du parti et les enjeux entourant la présidence.

Cabral Libii, élu président du Pcrn en 2019, a été au cœur de cette bataille juridique initiée par Robert Kona. Ce dernier, fondateur du parti, conteste l'élection de Libii et a décidé de porter l'affaire devant la justice. Alors que la plainte de Kona a déclenché le processus judiciaire, la décision du tribunal reste attendue comme une étape cruciale pour le parti en quête d'unité.

Au-delà de la question de la légitimité, la tension au sein du Pcrn s'est exacerbée récemment, marquée par l'avortement du congrès prévu à Kribi en décembre dernier. Les dissensions persistantes entre les fondateurs et les membres actuels accentuent l'importance de la décision judiciaire à venir.

La décision du tribunal, initialement perçue comme un simple acte juridique, revêt désormais une dimension messianique pour le Pcrn. Elle pourrait tracer la voie vers la réconciliation interne ou intensifier les divisions au sein du parti. Le 1er février marquera un moment charnière dans l'avenir politique du Pcrn, avec des implications potentielles pour la scène politique camerounaise.