Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) Maurice Kamto a été présent au procès des prisonniers politiques du parti. Pour le membre du directoire du MRC Armand Noutack II, « sa présence donne directement à ces procès une coloration politique indiscutable, comme expliqué dans sa tribune.
« La justice n’est pas obtenue dans les tribunaux » disait Penda Ekoka, paix à son âme.
L’homme qui a longtemps côtoyé ce régime et qui le maîtrisait si bien avait fait ce tweet en 2020.
Si la justice est aux ordres, cela viendrait à dire que à quoi nous assistons actuellement ne sont en réalité que de simulacres de procès, si les juges ne sont pas libres de rendre justice, une conclusion s’impose : c’est une affaire politique qui se réglera politiquement.
(Même le président MK, PEK, Celestin Djamen, Penda Ekoka, Albert Dzogang et les autres en leur temps étaient sortis de prison non pas Grâce à la brillance ou a l’intelligence d’un quelconque avocat, mais par la simple volonté peut-être un peu « forcée » du président Paul Biya, c’est des faits malheureusement).
Je fais partie de ceux qui ne souhaitaient pas voir le président MK devant les tribunaux dans sa casquette d’avocat… Je vous assure que sa présence donne directement à ces procès une coloration politique « indiscutable » et les renvois vont se multiplier avec pour unique objectif de casser le moral du prof et des détenus tout en piétinant la loi. (Tant que le président MK sera là, ils vont renvoyer, renvoyer et renvoyer encore).
Voilà pourquoi je souhaite vivement que le président Paul Biya, même sur hautes instructions, mette un terme aux souffrances de mes Amis Politiques, il ne peut pas en même temps se proclamer champion de la démocratie et enfermer ses compatriotes qui ont simplement exprimé une opinion contraire, ce n’est pas logique.
En clair, en un clic, le président Biya peut mettre un terme même ce matin à tous ces procès et ces renvois à n’en plus finir.
Il ne s’agit donc pas d’une question d’avocat brillant ou pas, il ne s’agit donc pas du droit, il s’agit de la politique.
Même le français Jacques Vergès le très célèbre « avocat des causes perdues » (paix à son âme), celui qui avait réussi à faire acquitter des violeurs, des terroristes, même lui au Cameroun ne pourrait pas réussir à libérer mes Amis Politiques, car il s’agit d’une « justice aux ordres » comme nous le clamons partout.
Je crois d’ailleurs que Dupont Moretti, Amsterdam et les autres (de très célèbres avocats internationaux dont les séjours dans notre pays ont été courts et infructueux) avaient compris.
Monsieur le Président Paul Biya, au nom de la démocratie, au nom de la cohésion sociale, au nom du vivre-ensemble, au nom de la paix et de la stabilité politique du Cameroun, je vous prie de libérer les militants et sympathisants du MRC.