Le procès de l'assassinat du célèbre animateur radio Martinez Zogo, qui avait débuté le 25 mars dernier, est toujours en suspens, plus de deux mois et quatre audiences après son ouverture. Les avocats de la défense ont exprimé leur mécontentement face au rejet par le tribunal militaire de leur demande d'obtention des pièces du dossier de ppm-Hure afin d'assurer une meilleure défense à leurs clients respectifs. En conséquence, les avocats ont décidé d'interjeter appel, ce qui a entraîné le report de l'ouverture des débats.

Le tribunal a également estimé prématuré la remise de la dépouille mortuaire à la famille de Martinez Zogo, ce qui a été accueilli avec satisfaction par la plupart des avocats de la défense. Me Simplice Seri Zokou, avocat de Léopold Maxime Eko Eko, l'ancien patron des services secrets camerounais, a déclaré que le rejet de la demande de communication des pièces du dossier était une première victoire et une satisfaction, mais que les avocats se concerteraient pour décider s'ils utiliseront l'opportunité d'appel.

Me Jacques Mbuny, avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe, a quant à lui annoncé qu'ils saisiraient immédiatement l'opportunité de l'appel, car l'accusé ne peut pas aller devant une barre sans connaître, maîtriser, ni même avoir les éléments pour lesquels il est traduit devant le tribunal.

Pour le rejet de la levée des scellés sur la dépouille de Martinez Zogo, Me Calvin Job, qui défend les intérêts d'une partie des ayants droits de ce dernier, s'en est satisfait, car il aurait fallu exhumer Martinez Zogo si jamais la nécessité de faire une expertise se présentait.

Le journal Kalara a exprimé un pessimisme quant à la reprise imminente du procès, ce qui souligne la lenteur des procédures et les obstacles rencontrés dans la poursuite de l'enquête et du jugement de l'affaire de l'assassinat de Martinez Zogo.