Actualités of Monday, 9 October 2017

Source: cameroon-info.net

Produits pétroliers: des stations-services implantées dans l’illégalité

Les stations d'essence ne respectent pas les réglémentations en vigueur Les stations d'essence ne respectent pas les réglémentations en vigueur

En violation à l'arrêté du 5 janvier 1998 fixant les modalités d'implantation des stations de distribution des produits pétroliers, les opérateurs de ce secteur mènent paisiblement leurs activités sur le triangle national.

Selon le bihebdomadaire Repères paru ce lundi 9 octobre 2017, l’implantation des stations-services est normalement soumis au respect des textes régissant le domaine public et ceux relatifs à la préservation et la gestion de l’environnement.

Conformément à ces prescriptions, «une distance minimale mesurable» doit par exemple «être observée entre les stations-services et les établissements, lieux publics, bâtiments administratifs et endroits stratégiques», tel qu’indiqué dans l'article 4 dudit l'arrêté.

Ces obligations s'étendent, selon les dispositions réglementaires du 5 janvier 1998, en leur article 5, alinéa 5, entre autres, à la création d'un espace vert planté et entretenu sur un terrain non occupé par les installations pétrolières.
Le journal relève par ailleurs que sur le terrain, l'arrêté N.01/98 MINMEE du 5 janvier 1998, fixant les modalités d'implantation des stations de distribution de produits pétroliers, est allégrement transgressé dans ses diverses dispositions, par des opérateurs de ce secteur, marqueteurs institutionnels, grands groupes pétroliers internationaux ou même des privés. Les stations-services qui ne respectent aucune observance desdites normes pullulent sur le triangle national.

Partant de trois critères d'évaluation, «le respect d'une distance minimale mesurable de 100 mètres entre les stations de service et les établissements d'enseignement, les centres hospitaliers, les lieux de culte, les terrains de sport et les places de marché et les bâtiments administratifs» (Art. 4 al. 2), «l'existence d'espaces verts plantés et entretenu sur le terrain non-occupé par les installations pétrolières», et «le défaut d'une servitude de 5 mètres de large à l'intérieur de la station-service pour permettre une intervention des services de lutte contre l'incendie (Art. 5, la. 1)», ce constat est saisissant.

Une enquête réalisée par la Ligue camerounaise des droits du consommateur (LCC) en 2015, révélait un surprenant classement. Sur 25 compagnies exerçant dans ce secteur, soit 22 nationales et 3 multinationales, 5 d’entre elles brillent par leur manque d’observance des dispositions réglementaires, dans les Régions du Centre, du Littoral et de l’Ouest. Il s’agit selon Repères de Total, Corlay-Mrs, Camoco, Oil Lybia et Gulfin.

L'article 5 supra, prévoit également dans ses alinéas, 2,3 et 4, une bouche d'incendie en cas d'existence d'un réseau public de distribution d'eau potable, des moyens de lutte appropriés contre les feux des hydrocarbures, un mur pare-feu construit conformément à la réglementation en vigueur.

Malgré ces normes d'implantation rigoureusement encadrées, le journal remarque une résistance en matière de respect des dispositions sus évoquées de la part des opérateurs du secteur, qui, parfois sont accusés de trafic d'influence ou d'actes de corruption.