Une boîte de bougies usagées et une gerbe de fleurs qui n’y étaient pas la veille ont aussi été découvertes sur le sépulcre, qui semblait particulièrement visée par le sacrilège.
Quelques heures après cette surprenante découverte, Mgr Sosthène Léopold Bayémi, évêque d’Obala, s’est rendu sur les lieux. Selon le prélat, par ailleurs proche ami de Mgr Bala, « il y a eu un acte de profanation évident » à la cathédrale de Bafia, dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 août. Il a ensuite ajouté que « des traces de sang ont été relevées dans la cathédrale », avant de préciser que « le lieu est fermé au culte public jusqu’à ce qu’il y ait lieu, un rite pénitentiel qui est prévu par le code et le rite liturgique de l’Église. »
Dans un article paru dans le magazine chrétien La croix, il apparait que c’est le code de droit canonique de l’église catholique qui définit le concept de « profanation ». Selon le Canon 1211, « les lieux sacrés sont profanés par des actions gravement injurieuses qui y sont commises au scandale des fidèles et qui, au jugement de l’ordinaire du lieu, sont si graves et contraires à la sainteté du lieu qu’il ne soit pas permis d’y célébrer le culte tant que l’injure n’a pas été réparée par le rite pénitentiel prévu par les livres liturgiques. »
La date et les circonstances de ce rite n’ont pas encore été dévoilées. Entre temps, la cathédrale Saint Sébastien de Bafia reste fermée au public, et les messes se déroulent au centre Paul 6 attenant.
Mgr Sosthène Léopold Bayémi s’est rendu à Bafia au nom de Mgr Kome Abraham, évêque de Bafang et administrateur apostolique de Bafia. Le procureur de la République de Bafia est également descendu sur les lieux et du sang a été prélevé pour analyse. Une enquête a été ouverte.