Un sérieux avertissement vient d’être lancé à l’égard du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto. L’opposant arrivé deuxième aux élections présidentielles de 2018 est entouré de collaborateurs, dont certains travailleraient avec le régime de Paul Biya pour le tuer politiquement.
C’est ce qu’alerte l’activiste Jacques Jorel Zang sur sa page Facebook : « Maurice Kamto, je vous informe déjà que le pouvoir est en train d'infiltrer même votre cuisine interne ». Beaucoup d’informations allant dans ce sens ont commencé par circuler depuis un moment maintenant.
Le clan de Paul Biya aurait toujours agi de la sorte, selon des sources non moins crédibles, plaçant ses éléments au seins des partis de l’opposition pour les espionner et mieux les combattre aux urnes, même avec des méthodes déloyales.
« Professeur Kamto, faites illico presto le ménage autour de vous. Sélectionnez même les personnes qui entrent chez vous. Réfléchissez bien avant de parler à votre entourage politique. Aujourd'hui et plus que jamais, soyez vigilant, car votre véritable menace n'est pas externe mais plutôt interne », renchérit Zang.
Maurice Kamto ne devrait normalement pas négliger ce conseil, à l’approche de la grande bataille électorale de 2025. L’une des dernières sorties médiatiques du parti du MRC repose sur l’arrestation de l’activiste Ramon Cotta.
Dernières heures chaudes : l'opposant Maurice Kamto fait son annonce, c'est désormais officiel
Des voix s’élèvent déjà pour que le régime de Biya libère sans délai le jeune Junior Ngombe qui a été extrait de la nature comme par enchantement et jeté dans une cellule restreinte du Secrétariat d’État à la défense (SED). Le président du parti d’opposition, le MRC, Maurice Kamto, a écrit une lettre en date du 26 juillet 2024 pour mettre la pression à Paul Biya.
Ci-après le contenu de la correspondance : « J'ai appris avec une grande tristesse l'enlèvement d'un jeune compatriote, dénommé Junior Ngombe dit "Junior G32", par des éléments des forces de sécurité le mardi 24 juillet 2024 à Douala, et sa déportation vers Yaoundé.
Ce jeune citoyen républicain s'est distingué par son engagement pour le changement par les urnes et dans la paix, qui passe par des inscriptions massives de tous les jeunes âgés de 20 ans et plus sur les listes électorales d'Elecam. Par son propos pédagogique et persuasif, Junior G32 a sans doute fini par irriter ceux qui, au sein de l'appareil de l'État, ont ourdi et assument avec arrogance un complot contre la liberté et la démocratie au Cameroun.
J'en appelle solennellement au président de la République, afin qu'il ordonne la libération immédiate de ce jeune compatriote qui par ses actions citoyennes, responsables et pacifiques incarne la jeunesse consciente et porteuse d'espoir ; celle qui, loin de la distraction et des histoires d'alcôve, questionne son avenir et celui de notre nation.
Monsieur le président de la République, il y a urgence à arrêter cette dérive rampante qui n'annonce rien de bon pour notre pays à la veille d'une élection présidentielle cruciale. C'est le lieu de demander également que soient interpelés et jugés les auteurs de ces actes dignes des pires États de non droit, qui utilisent l'appareil de l'État pour terroriser les populations pour des ambitions politiques qu'ils n'ont le courage d'assumer ni dans leur parti politique ni devant les Camerounais.
Il y a urgence à mettre fin à un tel égarement de certains services, car le rapt de Junior Ngombe intervient après celui d'un autre compatriote, Steeve Akam dit "Ramon Cotta", extradé dans des conditions illégales et inhumaines du Gabon, et que le MRC continue de condamner vivement ». Maurice Kamto a parlé.