Annoncée à grand tapage médiatique depuis un peu plus d'une décennie sinon exactement lors du comice agro pastoral, la construction de cette infrastructure routière dont l'impact en faveur du développement de la région du Sud singulièrement et du Cameroun en général relève tout simplement d'une évidence.

Qu'en est-il aujourd'hui, tout simplement 190 kilomètres de bourbier en ne plus finir avec des points critiques sur plusieurs centaines de mètres et presque sans discontinuer tout le long du tronçon dont le parcours est désormais pire que celui d'un combattant. Ce qui impose aux usagers au départ de Kribi, la cité balnéaire de cette région désireuse de se rendre dans leur capitale régionale à savoir Ebolowa de passer par la région du littoral, ensuite celle du centre avant de rejoindre leur chef-lieu de région soit près de 340 kilomètres et cela dure depuis fort longtemps à cause du mauvais état de la route régionale pourtant datant de l'époque de la colonisation allemande.

Une épreuve à affronter depuis des années en aller et retour. Une situation qui plus que jamais suscite moults interrogations surtout lorsque l'on se souvient que le président Paul Biya, lors d'une visite en Italie il y'a plusieurs années avait parvenu personnellement selon des sources dignes de foi, à lever des centaines de milliards de Fcfa auprès des investisseurs italiens en faveur du financement de ce projet qui sans doute lui tient à cœur comme d'ailleurs, plusieurs autres qui fatalement connaissent des fortunes diverses.

Sous la tutelle du ministère des travaux publics, la réalisation de ce projet n'est ni plus ni moins qu'un véritable serpent de mer au point où certains observateurs avertis assimilent désormais ce qui frise l'incompétence de l'actuel locataire de ce département ministériel, à une volonté manifeste de sabotage du projet de société du président Paul Biya ni plus ni moins au-delà de ses sorties au cours desquelles il nous a habitué depuis longtemps à trouver chaque fois, un agneau du sacrifice lorsque qu'il étale ses limites comme ce fût d'ailleurs le cas de l'autoroute Yaoundé-Douala ou de la pénétrante Est de Douala, la capitale économique camerounaise pour ne citer que les deux-là.

La réalisation du projet de construction de la route Ebolowa-Akom2-Kribi à défaut d'être un leurre politicien, au regard des réalités du terrain n'est pas loin d'être une entourloupe jusqu'à ce que Paul Biya siffle la fin de cette recréation qui n'a que trop duré et au détriment du Cameroun .