« Les grandes femmes du Cameroun », titre la très remuante coach blonde dans une ses publications ayant suivi la journée internationale de la femme. La bloggeuse cite des noms en particulier.
Dans chaque société qui se respecte, il y a toujours, et il y aura toujours, un consortium de différentes classes, avec des références idéologiques, des courants philosophiques et des mouvements révolutionnaires. Un jour, vous aurez la lourde responsabilité de répondre à vos enfants sur les modèles que vous leur avez donnés.
Disons-le sincèrement : certaines femmes sont devenues des symboles, voire des symboles sexuels de ce pays. On ne peut pas faire un pas sans être frappé au visage par les formes généreuses de Mayole Francine ou les courbes sculptées de Rosine. On les présente comme des modèles de société. La preuve, elles sont invitées sur les plateaux télé pour partager leur longue expérience et leur résilience.
Pour la Journée des Droits de la femme, on s’attendait à des réflexions qui redonneraient de la force à celles qui se battent au quotidien. On espérait même une révolution dans le milieu cinématographique, un monde particulièrement cruel envers les femmes. On attendait de ce fameux consortium qu’il soit le moteur du changement.
Car le monde du cinéma est souvent un univers où les femmes sont réduites à des objets sexuels. Que ce soit au Cameroun ou à Hollywood, les inégalités sont flagrantes : les salaires des hommes dépassent ceux des femmes, et les rôles féminins sont souvent empreints de misogynie. Mais au lieu de s’engager dans cette bataille, certaines se sont empressées de se parer de belles tenues et de prendre des photos fades, dénuées de tout message subliminal. Des clichés destinés à séduire des hommes d’affaires sans scrupules, prêts à financer des projets vides en échange de plaisirs éphémères.
Et pourtant ! Au lieu de déposer vos ADN sur les canapés de quelques producteurs, pourquoi ne pas retirer vos perruques et réfléchir à l’indépendance féminine dans le cinéma ? On ne vous demande pas d’endiguer la faim dans le monde, ni de découvrir un remède contre le cancer. Mais au moins de rendre votre métier honorable, en y apposant une signature pérenne et mémorable. N’est-ce pas dramatique ? De n’avoir aucun fondement sur lequel se reposer et de disparaître un jour comme si vous n’aviez jamais existé ? Une femme doit se transcender